L’intelligence émotionnelle au travail

Octobre 2011

Toutes les recherches sur l’intelligence émotionnelle démontrent que ce qui contribue le plus à la réussite professionnelle d’un individu réside non pas dans son quotient intellectuel (QI) mais dans son quotient émotionnel (QE).

Daniel Goleman, notamment, dans son livre «L’intelligence émotionnelle – 2», mentionne que ses recherches auprès de 121 entreprises du monde entier et concernant 181 postes différents lui permettent d’affirmer que «la compétence émotionnelle compte deux fois plus que le quotient intellectuel et l’expertise technique pour la réussite d’un individu et ce quelque soit les types d’entreprises et les catégories de postes».

Mais en quoi consiste exactement l’intelligence émotionnelle? Celle-ci se définit comme la capacité à reconnaître et à comprendre les émotions que nous ressentons et celles qui habitent les autres, et à nous servir de cette information pour agir sur notre comportement et sur nos relations interpersonnelles. Elle consiste donc en la maîtrise de quatre habiletés essentielles, dont les deux premières sont orientées vers la maîtrise de ses émotions et les deux dernières vers la compréhension des émotions des autres. Voici donc ces quatre habiletés:

  1. La conscience de soi
    La conscience de soi est cette habileté qui vous permet de reconnaître une émotion au moment précis où elle se manifeste en vous. Dans le livre «Intelligence émotionnelle 2.0», les auteurs, Travis Bradberry et Jean Greaves, mentionnent que seulement 36% des individus peuvent cerner leurs émotions dans le feu de l’action, au moment exact où des événements se présentent.

    Pour reconnaître une émotion à l’instant même où elle surgit, il n’y a qu’une seule façon d’y parvenir. Il faut prendre le temps de réfléchir, de se demander ce qui a déclenché l’émotion et pour quelle raison elle a jailli en vous.

  2. La maîtrise de ses émotions
    Une fois que vous avez pris conscience de votre émotion, la prochaine étape consiste à maîtriser votre émotion, c’est-à-dire à contrôler vos réactions émotionnelles et à choisir un comportement approprié.

    Par exemple, supposons que vous viviez de l’impatience au bureau par rapport à l’ascenseur qui n’est pas assez rapide, au café qui ne coule pas assez vite ou aux gens dont la démarche est trop lente. Deux choix s’offrent alors à vous: vous énerver ou vous calmer. Vous énerver ne changera pas grand-chose, puisque vous ne pouvez exercer aucun pouvoir sur ces situations. Mieux vaut vous calmer en prenant une bonne respiration pour diminuer l’intensité de votre émotion et la rendre plus acceptable.

  3. La conscience sociale
    La conscience sociale est cette habileté qui vous permet de reconnaître rapidement les émotions des autres et à bien les comprendre. Il n’est pas toujours facile de cerner les émotions des autres. En effet, nous sommes quelquefois si absorbés par nos propres émotions que nous oublions de tenir compte du vécu des autres.

    Cependant il existe une façon simple d’améliorer sa conscience sociale: il s’agit de s’entraîner à observer et à décoder les messages non verbaux transmis par les autres. Un employé qui vous écoute en gardant les bras croisés et en montrant un visage fermé ou encore un client qui soupire fréquemment et qui détourne le regard sont des signes non verbaux dont on doit tenir compte pour comprendre ce que les gens ressentent et ainsi améliorer la qualité de ses relations.

  4. La maîtrise de ses relations
    La maîtrise de vos relations implique, bien sûr, que vous puissiez entretenir des relations de qualité avec les gens de votre entourage mais également que vous soyez capable de résoudre des différends efficacement.

    Si vous devez formuler une critique à un collaborateur, résoudre un conflit avec un collègue, dire non à un client, recevoir une critique de votre superviseur, voilà autant de situations qui exigent que vous puisiez dans votre intelligence émotionnelle pour engager des conversations franches, directes et constructives, et éviter ainsi que des conflits explosent au travail.

En conclusion, faire preuve d’intelligence émotionnelle au travail suppose que vous soyez en mesure de faire de vos émotions vos plus précieuses alliées afin de pouvoir à la fois réussir vos projets et entretenir des rapports de qualité avec vos clients, vos collègues, vos superviseurs et vos collaborateurs.

Sur ce, je vous souhaite un très bel automne et au plaisir de vous retrouver au début novembre pour le prochain bulletin!