Aiguisez vos compétences décisionnelles

Mars 2010

On a parfois de la difficulté à prendre une décision. Quelquefois on est trop lent à se décider et on perd du temps. D’autres fois, on agit sur l’inspiration du moment, sans trop réfléchir, et on se retrouve ensuite dans l’obligation de réparer des erreurs qui peuvent être coûteuses. Cependant la pire chose que l’on puisse faire par rapport à une prise de décision, c’est d’éviter de prendre une décision. Napoléon Hill, auteur du livre «Réfléchissez et devenez riche», a réalisé une étude auprès de gens à succès et il a découvert que tous, sans exception, étaient des personnes qui ne retardaient pas sans cesse le moment de leur prise de décisions. Alors si l’indécision vous guette plus souvent qu’à votre tour, voici quelques moyens susceptibles de vous tirer d’embarras.

  • Imaginez les pires conséquences de votre future décision et demandez-vous si vous pourriez les supporter. Si la réponse est «oui», allez-y! On ne peut pas chaque fois être certain à 100%. Le général américain George Patton, célèbre par ses victoires au cours de la Seconde Guerre mondiale, avait coutume de dire que si l’on atteint 80% de certitude, il ne faut pas hésiter une seconde.
  • Prenez rapidement les décisions mineures. Ainsi dosez votre temps selon l’importance de la décision. Par exemple, limitez le temps que vous prendrez à décider du menu de la fête de Noël, mais prévoyez le temps nécessaire pour choisir une nouvelle gamme de produits pour l’entreprise.
  • Inspirez-vous de la méthode de Benjamin Franklin, éminent inventeur, politicien et
    philosophe du XIIIe siècle. Pliez une feuille de papier en deux. D’un côté, notez toutes vos raisons de prendre une décision et, de l’autre, toutes les raisons qui s’y opposent. Comparez ensuite les deux colonnes. En principe, le choix à effectuer vous apparaîtra clairement.
  • Mettez la décision de côté pendant un certain temps. Si vous vous enlisez dans votre processus de prise de décision et que la lenteur de votre progrès vous frustre, il est souvent plus rapide à long terme de mettre le problème de côté pour un certain temps. Travaillez sur d’autres activités pendant quelques heures ou quelques jours et ensuite revenez au problème. Le changement de rythme revitalisera votre pensée. Toutefois ne remettez à plus tard qu’une seule fois, sinon vous serez tenté de procrastiner.
  • Tenez une séance de remue-méninges. Lorsque les décisions requièrent un processus de résolution de problèmes, n’hésitez pas à consulter les gens concernés pour trouver des solutions.
  • Ne consultez que les personnes dont les opinions sont essentielles à la prise de décision. Avoir trop de personnes engagées dans le processus décisionnel ralentit celui-ci.
  • Déléguez. Certaines décisions gagneront à être prises par les gens qui sont directement visés sur une base quotidienne. N’hésitez donc pas à déléguer.
  • Utilisez la technique «pile ou face». Si vous hésitez toujours sur la décision à prendre par rapport à une situation, Mark McCormack suggère, dans son livre «What they don’t teach you at Harvard Business School», de ne pas s’acharner à travailler sur sa liste de «pour et contre» mais plutôt d’utiliser la technique «pile ou face». Cette technique consiste à lancer une pièce de monnaie en l’air en pariant sur le résultat : par exemple, «pile», vous le faites; «face», vous ne le faites pas. L’important ici n’est pas tant le résultat obtenu (pile ou face) que les sentiments que vous ressentez à l’instant où la pièce de monnaie se trouve en l’air. Faites-en l’expérience et demandez-vous par la suite ce que vous espériez à ce moment-là: que la pièce tombe sur «pile» ou plutôt sur «face»? L’auteur affirme que ce sont bien souvent les sentiments ressentis par rapport à une situation qui nous aident à prendre la bonne décision.
  • Prenez une décision par jour. Si vous souffrez d’indécision, donnez-vous un petit devoir, soit celui de prendre une décision par jour et d’analyser par la suite si celle-ci a été profitable. Vous vous apercevrez que beaucoup de choix ont été profitables et vous gagnerez ainsi en confiance dans la prise de décisions.
  • N’ayez pas peur de prendre des décisions: nous apprenons de nos erreurs. La littérature nous fait découvrir plusieurs personnes qui ont fait de mauvais choix dans leur parcours. Pourtant elles sont presque toujours arrivées à leurs fins. Aussi ne perdez pas de temps sur les décisions passées. Au lieu de dire «Si seulement j’avais fait telle ou telle chose…», dites «La prochaine fois, je…». L’important est de tirer une leçon d’une mauvaise décision et de passer à autre chose.
  • Prenez plus de trois secondes… pour une juste prise de décision. Dans son livre «Gagner en efficacité», le docteur Patrick M. Georges suggère de répondre moins vite aux questions importantes que l’on vous pose. Il mentionne que, si l’on prend moins de trois secondes entre la question et la réponse, c’est une erreur assurée. «On est plus intelligent, dit-il, lorsqu’on laisse suffisamment de temps entre la question et la réponse.» Il conseille donc de se donner du temps de réflexion pour se décider, ce qui minimise ainsi les risques d’erreur.
  • Prenez toujours vos décisions à court terme en gardant à l’esprit vos objectifs à long terme. Ne vous précipitez pas pour prendre une décision qui résoudrait uniquement le problème à court terme mais qui, à long terme, vous créerait d’autres problèmes.

Il y a certes plusieurs causes à l’indécision : le manque d’informations, la peur de se tromper, l’abondance de choix, l’intolérance à l’incertitude, etc. Il est tout à fait normal que vous puissiez faire face à l’indécision passagère, le temps de prendre une décision réfléchie. Toutefois, si après mûre réflexion l’indécision vous guette toujours, les quelques conseils ci-dessus pourront vous aider à aiguiser vos compétences décisionnelles.

Citation du mois
«Ne crains pas d’avancer lentement, crains seulement de t’arrêter.» Sagesse chinoise.