L’art de changer d’habitudes

Décembre 2011

Noël arrive à grands pas et avec l’approche de la Nouvelle Année vient le temps des fameuses résolutions! Par exemple, certains décideront de s’adonner au sport ou de mieux s’alimenter alors que d’autres voudront arrêter de fumer ou envisageront de publier un livre.

Quelles que soient nos résolutions du Nouvel An, la plupart d’entre elles concernent l’acquisition de nouvelles habitudes. Certes, il n’est guère facile de changer d’habitudes, mais nous pouvons maximiser nos chances d’y arriver en suivant une stratégie de changement éprouvée. Voici en quoi consiste cette stratégie:

  1. Ne vous préoccupez que d’une seule habitude à la fois
    Nous le savons tous pour l’avoir expérimenté. Nous adoptons des résolutions pour le Nouvel An et nous tentons de les appliquer toutes en même temps. Au bout de quelques jours ou de quelques semaines, ces bonnes résolutions sont jetées aux oubliettes. Pour réussir à changer nos habitudes, nous devons impérativement ne nous attaquer qu’à une seule habitude à la fois.
  2. Identifiez la mauvaise habitude à changer
    Identifiez également toutes les conséquences défavorables que pourrait entraîner cette mauvaise habitude dans votre vie future si vous ne la transformiez pas. La prise de conscience de ces conséquences défavorables vous servira de moteur de changement.
  3. Définissez la nouvelle habitude à acquérir
    Ce nouveau comportement est normalement l’opposé de votre ancienne attitude. Par exemple, si l’habitude à rectifier est de «ne pas faire de sport», la nouvelle habitude à développer sera de «faire du sport». L’important ici est de dresser une liste de tous les avantages qui découleront de cette nouvelle habitude. Ceux-ci vous motiveront à passer à l’action et à modifier vos habitudes.
  4. Dressez un plan d’action en trois étapes pour créer votre nouvelle habitude
    À titre d’exemple, si vous désirez vous livrer à l’exercice physique, vous pourriez identifier les trois étapes préliminaires suivantes: acheter les vêtements nécessaires, vous abonner à un centre de conditionnement physique et trouver un partenaire qui vous aidera à maintenir votre motivation. L’essentiel ici est de décider des actions à entreprendre pour implanter une nouvelle habitude.
  5. Commencez graduellement
    Ne visez pas trop haut au départ. Par exemple, si vous souhaitez pratiquer du sport une heure chaque jour, commencez par 10 minutes quotidiennement. Plus votre objectif sera facile au début, plus vous augmenterez vos chances de l’atteindre par la suite.
  6. Mettez par écrit les étapes à franchir
    Pour changer d’habitudes, il importe de suivre nos progrès. Ce suivi devient beaucoup plus facile lorsque tout le processus a d’abord été défini par écrit. Ainsi, prenez une feuille de papier et inscrivez les étapes 2, 3 et 4 sur cette feuille.
  7. Avisez votre entourage
    Le simple fait de vous lancer un défi et d’en faire part à votre entourage est un gage de réussite. De plus, en cas de défaillance de votre part, votre entourage pourra ranimer votre motivation.
  8. Effectuez un bilan quotidien
    Vous pourriez faire le point tous les deux ou trois jours, mais vos chances de réussite s’en trouveront accrues si vous réalisez un bilan à la fin de chaque journée.
  9. Fêtez votre changement d’habitude
    On considère habituellement que l’acquisition d’une nouvelle habitude, particulièrement lorsqu’elle demande de petits ajustements dans notre comportement, prendrait environ 21 jours. Au terme de ces 21 jours, cette nouvelle habitude se transformerait en nouvel automatisme. Prenez le temps de célébrer votre succès et continuez sur votre lancée en choisissant d’adopter une autre résolution.

Cette stratégie pour réussir un changement d’habitudes s’applique à toute habitude, que celle-ci concerne votre vie professionnelle ou votre vie personnelle. L’important est de mettre par écrit la mauvaise habitude à changer, en notant les conséquences défavorables de celle-ci; et la nouvelle habitude à acquérir, en précisant les avantages inhérents à ce changement, ainsi que le plan d’action en trois étapes pour y parvenir.

Sur ce, je vous souhaite une très belle année 2012 et au plaisir de vous retrouver au début janvier pour le prochain bulletin!

Citation du mois
«Le remède à l’habitude est l’habitude contraire.» Épictète

L’intelligence émotionnelle au travail

Octobre 2011

Toutes les recherches sur l’intelligence émotionnelle démontrent que ce qui contribue le plus à la réussite professionnelle d’un individu réside non pas dans son quotient intellectuel (QI) mais dans son quotient émotionnel (QE).

Daniel Goleman, notamment, dans son livre «L’intelligence émotionnelle – 2», mentionne que ses recherches auprès de 121 entreprises du monde entier et concernant 181 postes différents lui permettent d’affirmer que «la compétence émotionnelle compte deux fois plus que le quotient intellectuel et l’expertise technique pour la réussite d’un individu et ce quelque soit les types d’entreprises et les catégories de postes».

Mais en quoi consiste exactement l’intelligence émotionnelle? Celle-ci se définit comme la capacité à reconnaître et à comprendre les émotions que nous ressentons et celles qui habitent les autres, et à nous servir de cette information pour agir sur notre comportement et sur nos relations interpersonnelles. Elle consiste donc en la maîtrise de quatre habiletés essentielles, dont les deux premières sont orientées vers la maîtrise de ses émotions et les deux dernières vers la compréhension des émotions des autres. Voici donc ces quatre habiletés:

  1. La conscience de soi
    La conscience de soi est cette habileté qui vous permet de reconnaître une émotion au moment précis où elle se manifeste en vous. Dans le livre «Intelligence émotionnelle 2.0», les auteurs, Travis Bradberry et Jean Greaves, mentionnent que seulement 36% des individus peuvent cerner leurs émotions dans le feu de l’action, au moment exact où des événements se présentent.

    Pour reconnaître une émotion à l’instant même où elle surgit, il n’y a qu’une seule façon d’y parvenir. Il faut prendre le temps de réfléchir, de se demander ce qui a déclenché l’émotion et pour quelle raison elle a jailli en vous.

  2. La maîtrise de ses émotions
    Une fois que vous avez pris conscience de votre émotion, la prochaine étape consiste à maîtriser votre émotion, c’est-à-dire à contrôler vos réactions émotionnelles et à choisir un comportement approprié.

    Par exemple, supposons que vous viviez de l’impatience au bureau par rapport à l’ascenseur qui n’est pas assez rapide, au café qui ne coule pas assez vite ou aux gens dont la démarche est trop lente. Deux choix s’offrent alors à vous: vous énerver ou vous calmer. Vous énerver ne changera pas grand-chose, puisque vous ne pouvez exercer aucun pouvoir sur ces situations. Mieux vaut vous calmer en prenant une bonne respiration pour diminuer l’intensité de votre émotion et la rendre plus acceptable.

  3. La conscience sociale
    La conscience sociale est cette habileté qui vous permet de reconnaître rapidement les émotions des autres et à bien les comprendre. Il n’est pas toujours facile de cerner les émotions des autres. En effet, nous sommes quelquefois si absorbés par nos propres émotions que nous oublions de tenir compte du vécu des autres.

    Cependant il existe une façon simple d’améliorer sa conscience sociale: il s’agit de s’entraîner à observer et à décoder les messages non verbaux transmis par les autres. Un employé qui vous écoute en gardant les bras croisés et en montrant un visage fermé ou encore un client qui soupire fréquemment et qui détourne le regard sont des signes non verbaux dont on doit tenir compte pour comprendre ce que les gens ressentent et ainsi améliorer la qualité de ses relations.

  4. La maîtrise de ses relations
    La maîtrise de vos relations implique, bien sûr, que vous puissiez entretenir des relations de qualité avec les gens de votre entourage mais également que vous soyez capable de résoudre des différends efficacement.

    Si vous devez formuler une critique à un collaborateur, résoudre un conflit avec un collègue, dire non à un client, recevoir une critique de votre superviseur, voilà autant de situations qui exigent que vous puisiez dans votre intelligence émotionnelle pour engager des conversations franches, directes et constructives, et éviter ainsi que des conflits explosent au travail.

En conclusion, faire preuve d’intelligence émotionnelle au travail suppose que vous soyez en mesure de faire de vos émotions vos plus précieuses alliées afin de pouvoir à la fois réussir vos projets et entretenir des rapports de qualité avec vos clients, vos collègues, vos superviseurs et vos collaborateurs.

Sur ce, je vous souhaite un très bel automne et au plaisir de vous retrouver au début novembre pour le prochain bulletin!

Sept gestes-clés pour bien gérer votre temps

Septembre 2011

Le but ultime de la gestion du temps est de réussir à consacrer suffisamment de temps à vos priorités, tant dans votre vie professionnelle que personnelle, et de vous attarder le moins possible aux activités secondaires, souvent plus attrayantes. Voici donc, ci-dessous, sept gestes-clés pour bien gérer votre temps.

  1. Définir vos objectifs
    Le premier geste-clé pour bien gérer votre temps est de définir vos objectifs, c’est-à-dire de connaître ce qui est important pour vous.

    Ainsi, si vous avez écrit une liste de vos objectifs pour la prochaine année, vous maîtrisez bien ce geste-clé.

  2. Planifier
    Lorsque vos objectifs sont bien définis, le deuxième geste-clé consiste à établir des plans d’action pour atteindre ces objectifs.

    Ainsi, si vous planifiez le temps que vous consacrerez à la réalisation de vos objectifs au cours du prochain mois, de la prochaine semaine et de la prochaine journée, vous maîtrisez bien ce geste-clé.

  3. Utiliser un agenda
    Le troisième geste-clé consiste à tout noter par écrit, sinon vous risquez des oublis. Un bon système d’agenda vous permettra de rédiger vos objectifs, vos plans d’action, votre planification mensuelle, hebdomadaire et quotidienne, les différentes informations dont vous désirez vous souvenir de même que vos rendez-vous et vos réunions.

    Ainsi, si vous utilisez un agenda qui vous permet de tout noter, que cet agenda soit papier ou électronique (Microsoft Outlook, Lotus Note, Act, etc.), vous maîtrisez bien ce geste-clé.

  4. Déléguer
    La délégation se veut un puissant moyen pour gagner du temps. Si votre fonction vous permet de déléguer, le quatrième geste-clé consiste à vous demander si, dans la mesure du possible, vous déléguez ou si votre tendance n’est pas plutôt de tout faire vous-même.

    Ainsi, si vous vous abstenez d’effectuer un travail qu’un collaborateur pourrait réaliser à votre place et si vous encouragez vos employés à ne vous présenter un problème qu’après avoir trouvé au préalable une solution, vous maîtrisez bien ce geste-clé.

  5. Minimiser les interruptions
    Les multiples interruptions occasionnées par les téléphones, les visiteurs imprévus et les courriels représentent les plus grandes nuisances à l’atteinte des objectifs. C’est pourquoi le cinquième geste-clé consiste à ne pas vous laisser envahir par la nouvelle technologie (Blackberry, iPhone, etc.) et de faire en sorte que celle-ci puisse, au contraire, vous aider à devenir plus performant.

    Ainsi, si vous vous efforcez de minimiser les interruptions pendant que vous travaillez sur une tâche prioritaire, vous maîtrisez bien ce geste-clé.

  6. Organiser votre paperasse
    Autant il importe de gérer vos priorités, autant il est essentiel de gérer votre paperasse, sinon vous risquez de perdre un temps précieux à manipuler inutilement des papiers. C’est pourquoi la maîtrise de la paperasse est le sixième geste-clé.

    Ainsi, si votre système de classement vous permet de retrouver un papier dans un délai de trois minutes maximum, si votre gardez votre surface de travail libre de tout papier lorsque vous quittez le bureau le soir et si vous disposez de tout l’équipement de bureau nécessaire (paniers à correspondance, classeurs, etc.), vous maîtrisez bien ce geste-clé.

  7. Éliminer vos pertes de temps
    Le septième et dernier geste-clé consiste à éliminer vos pertes de temps personnelles. Les pertes de temps les plus difficiles à supprimer sont celles qui relèvent de nos mauvaises habitudes, telles que l’incapacité à dire non, la procrastination (la tendance à remettre une tâche prioritaire au lendemain), le perfectionnisme, l’absence de planification, etc.

    Ainsi, si vous avez repéré vos principales pertes de temps et que vous travaillez à les éliminer, vous maîtrisez bien ce geste-clé.

En appliquant cette méthode en sept actions, non seulement vous bénéficierez d’une meilleure gestion de votre temps mais vous connaîtrez une plus grande satisfaction du travail accompli et un plus grand contrôle sur une partie de votre temps.

Sur ce, je vous souhaite une excellente rentrée et ce sera avec plaisir que je vous retrouverai au début d’octobre pour le prochain bulletin!

Citation du mois
«Aimez-vous la vie? Alors ne gaspillez pas le temps, car il constitue l’étoffe même de la vie.» Benjamin Franklin

Cinq types de phrases à éviter

Août 2011

Bien communiquer consiste non seulement à donner ou à recevoir de l’information claire et précise mais également à établir une relation interpersonnelle de qualité.

Voici donc cinq types de phrases à éviter pour entretenir de bonnes relations avec les membres de votre entourage, qu’il s’agisse de vos clients, de vos fournisseurs, de vos collègues, de vos superviseurs ou de vos collaborateurs.

  • Les phrases techniques
    Une phrase technique est une phrase qui contient des termes ou des expressions techniques que seuls les experts dans un domaine spécialisé ou les gens travaillant dans un secteur d’activité peuvent comprendre. On parle alors de jargon professionnel.

    Il faut éviter à tout prix ce type de phrases, parce que les gens sont mal à l’aise ou se sentent ignorants devant des mots qu’ils ne comprennent pas.

    Par exemple, la vente de produits financiers peut conduire à parler d’actif net, de transparence fiscale, de noms de produits tels le REEE. Il est donc important de parler dans la langue de votre interlocuteur, d’expliquer les détails complexes avec des mots accessibles à tout le monde et de définir les abréviations.

  • Les phrases imprécises
    Admettons que vous dites à un collègue: «Je te reviens là-dessus dès que possible.» Cette phrase reste imprécise parce qu’elle n’indique pas le moment exact où vous lui donnerez des nouvelles. Dans l’esprit de votre collègue, il peut s’agir de la fin de la journée et, dans le vôtre, il peut s’agir de la fin de la semaine. Pour éviter de créer de l’ambiguïté dans vos propos, il est préférable de préciser ce qui peut l’être lorsque cela est possible. Ainsi, la phrase deviendrait: «Je te reviens là-dessus d’ici la fin de la semaine ou d’ici la fin de la journée ou d’ici mercredi
  • Les phrases négatives
    Il est important de vous habituer à éliminer les «ne… pas» de votre vocabulaire. Vous mettrez ainsi l’accent sur le positif plutôt que sur le négatif. À titre d’exemple, au lieu de dire «Je ne peux pas vous donner un délai maintenant.», il est préférable de dire: «Je saurai demain à quel moment votre machine sera réparée.» Vous transformez ainsi un constat négatif en une proposition de solution.
  • Les phrases autoritaires
    Une phrase autoritaire est une phrase dans laquelle on trouve un verbe impératif, comme dans les phrases suivantes: «Jetez un coup d’œil à nos autres formations.», «Mettez cela par écrit.»

    Les gens réagissent négativement à une phrase autoritaire, parce que cela est souvent perçu comme un ordre, et les gens n’aiment pas recevoir des ordres.

    Il est donc important d’éviter le plus possible dans votre discours les phrases autoritaires. Dans les exemples ci-dessus, il serait préférable de dire: «Aimeriez-vous jeter un coup d’œil à nos autres formations?», «Pourriez-vous mettre cela par écrit?»

  • Les phrases assassines
    Une phrase assassine est une phrase dans laquelle l’interlocuteur peut se sentir «stupide», soit à cause du choix des mots ou du ton de la voix employé.

    Par exemple, les phrases commençant par «Pourquoi n’avez-vous pas….» ou «Vous auriez dû…» sont à éviter puisqu’elles peuvent donner l’impression à l’interlocuteur qu’il est stupide. Ainsi, au lieu de dire «Pourquoi n’avez-vous pas appelé le Service à la clientèle à propos de cette situation?» ou «Vous auriez dû appeler le Service à la clientèle à propos de cette situation.», il serait préférable de dire: «Voulez-vous appeler le Service à la clientèle à propos de cette situation?»

En bannissant de votre discours les phrases techniques, imprécises, négatives, autoritaires et assassines, non seulement vous augmenterez la qualité des relations avec les gens de votre entourage, mais vous ferez en sorte que votre vocabulaire soit efficace!

Sur ce, je vous souhaite une belle fin d’été, et ce sera avec grand plaisir que je vous retrouverai dès le début septembre pour le prochain bulletin.

La procrastination : comment s’en sortir?

Juin 2011

La procrastination est la tendance à remettre à plus tard une tâche prioritaire que l’on sait devoir accomplir maintenant. Pourquoi est-ce si important de s’en sortir? Parce que de plus en plus de gens la vivent comme un véritable problème personnel. Ainsi, selon une étude réalisée en 2010 par le Dr Piers Steel auprès de 4000 personnes, 95% des gens avouent procrastiner à l’occasion et 25% d’entre eux (soit une personne sur quatre) indiquent que cela est une tendance nette et chronique, comparativement à 4% en 1970.

Mais pourquoi procrastinons-nous? De la vaisselle sale qui déborde dans l’évier à la remise d’un rapport important, nous procrastinons pour plusieurs raisons: la tâche est ennuyeuse et déplaisante, la tâche est longue et difficile, nous avons encore plusieurs semaines devant nous avant l’échéance ou nous avons tout simplement peur de nous tromper. Cependant la raison principale pour laquelle nous procrastinons, c’est par désir du plaisir immédiat. Nous aimons nous sentir bien ici, maintenant et nous fuyons toutes les situations stressantes en les remettant à plus tard. C’est le cerveau qui fonctionne de cette façon.

Cependant il est important de combattre la procrastination, puisque cela comporte des répercussions importantes sur notre vie professionnelle et personnelle en nous rendant moins performant et moins heureux. Voici donc trois stratégies qui vous aideront à ne plus remettre à plus tard.

  1. Cultivez l’habitude du «Fais-le tout de suite!».
    L’idée ici est de changer l’habitude de «Remettre à plus tard» par l’habitude du «Fais-le tout de suite!». Pour réussir à cultiver cette habitude devant les tâches sur lesquelles vous procrastinez, il suffit de formuler une intention d’action, c’est-à-dire de décider à l’avance à quel moment et à quel endroit vous effectuerez cette tâche. Il faut être très explicite, par exemple: «Après ma pause-café, j’écrirai l’introduction de ce rapport à mon bureau.»

    Cependant, pour cultiver l’habitude du «Fais-le tout de suite!», le psychologue Timothy Pychyl mentionne, dans son livre The Procrastinator’s Digest, qu’il est important également de formuler à l’avance une deuxième intention, qu’il appelle une intention «Si… alors». Cette intention vise à ce que nous puissions bien utiliser notre intelligence émotionnelle lorsque le moment arrive d’accomplir la tâche. Voici à quoi ressemble la formulation de cette intention «Si… alors»: «Si je ressens une émotion négative face à l’action que je dois poser, alors j’y ferai face, c’est-à-dire que je ne mettrai pas la tâche de côté, que je n’arrêterai pas et que je ne fuirai pas.»

    Ainsi, pour reprendre l’exemple du rapport que vous aimeriez entamer après votre pause-café, l’intention d’action et de «Si… alors» se lirait comme suit: «Après ma pause-café, j’écrirai l’introduction de ce rapport à mon bureau. Si je ressens une émotion négative face à l’écriture de ce rapport, alors j’y ferai face, je ne mettrai pas la tâche de côté, je n’arrêterai pas et je ne fuirai pas.»

  2. Éliminez les distractions. Outre l’importance de nous engager formellement dans nos projets en formulant une intention d’action et de «Si… alors», il est important d’éliminer les tentations et les distractions pour éviter de procrastiner. Pensez donc à fermer votre logiciel de messagerie pour ne pas être distrait par les courriels et à éteindre votre téléphone pendant que vous travaillez sur une tâche devant laquelle vous avez l’habitude de procrastiner. De cette façon, en éliminant les éventuelles interruptions, vous vous donnerez la chance de terminer la tâche et de ne plus la remettre à plus tard.
  3. Récompensez-vous. Le problème avec les procrastinateurs, c’est qu’ils n’ont pas tendance à se récompenser après avoir achevé une tâche. Pourtant une récompense offerte nous permet de nous acharner jusqu’à l’achèvement d’une tâche. Il peut s’agir d’un petit compliment que nous nous adressons intérieurement, d’un café, d’un bavardage avec une connaissance ou de toute autre activité agréable. L’important est d’identifier ce qui vous procure du plaisir, de prendre le temps de vous féliciter et de célébrer votre victoire.

Ainsi, pour sortir de la procrastination, appliquez ces trois stratégies: formulez une intention d’action et de «Si… alors», éliminez les distractions et récompensez-vous. Les résultats sont garantis!

Sur ce, je vous souhaite un merveilleux été et de très agréables vacances, et ce sera avec grand plaisir que je vous retrouverai dès la mi-août pour le prochain bulletin.

Citation du mois
«N’attendez plus; le moment «idéal» ne se présentera jamais. Commencez là où vous êtes, et travaillez avec tous les outils qui vous tomberont sous la main. De meilleurs outils apparaîtront chemin faisant.», Napoleon Hill

Vaincre le trac de parler en public

Mai 2011

Vous devez livrer un exposé en public et vous avez le trac. D’abord, il est important de réaliser que vous n’êtes pas seul dans cette situation puisque la plupart des gens ressentent de la nervosité avant de donner un exposé en public. En fait, même les présentateurs les plus expérimentés connaissent le trac avant de prendre la parole devant plusieurs personnes. Par exemple, Johnny Carson a avoué s’être senti nerveux tous les soirs avant de se lancer dans son monologue lors de son émission The Tonight Show dans laquelle il a donné plus de 4000 monologues.

Mais pourquoi ressentons-nous ce trac avant de prendre la parole en public? Parce que nous désirons donner le meilleur de nous-même et que nous ne voulons pas échouer et passer pour quelqu’un d’incompétent. C’est la montée d’adrénaline du compétiteur, le désir de gagner ou la peur d’échouer qui entrent en cause.

Toutefois il faut se souvenir qu’il est bon d’avoir le trac, puisque c’est ce même trac qui nous pousse à nous préparer plus que nous ne le ferions si nous abordions une présentation de manière totalement détendue. En effet, le trac nous garde alerte, provoque en nous une montée d’adrénaline et nous permet de nous surpasser.

L’important avec le trac est d’arriver à le maîtriser pour qu’il serve de tremplin à une meilleure performance. Vous vous demandez comment vaincre le trac? Voici quelques conseils utiles en ce sens :

  • Répétez, répétez et répétez encore
    Pour maîtriser le trac, rien n’apparaît plus efficace que de répéter votre présentation. Il s’agit de la répéter à haute voix avec vos aides visuelles (si vous vous en servez lors de votre exposé). Cette préparation vous permettra de pénétrer facilement dans le vif du sujet lorsque vous prendrez la parole. Après les deux ou trois premières minutes de votre présentation, le trac aura disparu comme par magie.
  • Répétez par segments de trois à cinq minutes
    Vous risquez de vous lasser rapidement si vous répétez votre exposé du début à la fin. Répartissez plutôt celui-ci en segments de trois à cinq minutes. Travaillez ensuite chaque segment en les répétant plusieurs fois. Soignez bien vos transitions ou vos liens entre les différents segments.
    Cette approche par segments vous permettra également de corriger plus aisément votre contenu et de chronométrer plus facilement votre exposé.
  • Maîtrisez l’introduction de votre exposé
    Il s’agit ici de vous exercer à répéter plusieurs fois l’introduction de votre exposé, jusqu’à ce qu’elle coule bien. Il n’est pas nécessaire de vous obliger au mot à mot, puisque les mots peuvent changer légèrement chaque fois. L’important est surtout de vous assurer de la clarté et de la cohérence de votre introduction. Comme celle-ci sera solide, vous serez beaucoup plus à l’aise lorsque vous commencerez à parler et votre trac diminuera.
  • Gardez sur vous le plan de votre discours
    Souvent les gens ont le trac parce qu’ils craignent d’oublier leur message ou d’avoir un trou de mémoire. En gardant près de vous votre plan, vous vous munissez d’une bouée de sauvetage. De plus, le fait de savoir que vous possédez cette bouée de sauvetage réduit la peur d’oublier, donc les probabilités que votre mémoire vous joue des tours.
    Gardez toutefois à l’esprit qu’il arrive même au meilleur des présentateurs d’avoir des trous de mémoire. Tenez donc pour acquis que cela pourrait aussi vous arriver. Dans ce cas, faites une pause, jetez un coup d’œil à vos notes, rassemblez vos pensées, levez les yeux et poursuivez votre présentation.
  • Pensez au message que vous désirez livrer à votre auditoire
    Au lieu de vous concentrer sur le trac que vous ressentez, pensez plutôt à votre auditoire et au message que vous désirez lui livrer. Par exemple, vous pourriez vous dire intérieurement: «Ce message a de l’importance pour mon auditoire. Je ferai tout en mon pouvoir pour l’aider à comprendre mes propos et à se les rappeler.» Vous vous concentrez ainsi sur votre auditoire et non sur vous-même.
  • Arrivez une heure à l’avance et mêlez-vous aux gens
    Il importe ici de vous accorder du temps pour vous préparer et pour vous détendre. D’abord, prenez les 40 premières minutes pour préparer la salle, les chaises, les notes, l’équipement audiovisuel, les documents à distribuer, etc. Vous vous assurez ainsi de ne pas vous exposer à des imprévus de dernière minute, ce qui aurait pour effet d’augmenter votre stress.
    Ensuite, profitez des 20 minutes restantes avant votre présentation pour vous détendre et vous mêler aux gens. N’hésitez pas à aller accueillir les personnes présentes et à engager la conversation avec elles. Non seulement vous connaîtrez mieux votre auditoire mais vous vous donnerez la chance de découvrir des informations très utiles que vous pourriez intégrer dans votre exposé.
  • Visualisez votre réussite
    La visualisation est une technique qui consiste à s’imaginer mentalement dans une situation précise. Ainsi, quelques jours avant votre présentation, prenez le temps de vous installer confortablement dans un fauteuil et de visualiser, en fermant les yeux, tous les détails de votre exposé. Visualisez-vous en train de livrer celui-ci, de façon organisée et passionnée, sur un ton naturel, et les choses se passeront ainsi.
  • Inspirez profondément
    Avant de commencer votre exposé, prenez une grande inspiration. Le fait de respirer profondément contribue à détendre le corps et vous évite d’être essoufflé dès le début.
  • Accrochez-vous aux sourires dans la salle
    En regardant les personnes dont vous lisez l’approbation sur le visage et en ignorant les regards désapprobateurs, vous contribuerez à diminuer le trac.
  • Buvez de l’eau
    Buvez toujours un peu d’eau avant de prendre la parole. Cela vous hydratera. Étant donné que l’eau froide a pour effet de contracter la gorge, choisissez une eau à la température ambiante.

Finalement, si vous désirez apprivoiser votre peur de parler en public, n’hésitez pas à devenir membre d’un club Toastmaster International, véritable laboratoire. Dans ce club, au cours de chaque séance, les membres découvrent les différentes techniques de base de l’art oratoire en prenant la parole toutes les semaines devant une assemblée. Comme vous faites des présentations régulièrement lorsque vous faites partie d’un tel club, vous gagnez graduellement de la confiance en vous et maîtrisez votre trac de plus en plus habilement.

Sur ce, je vous souhaite un excellent mois de mai et au plaisir de vous retrouver le mois prochain.

Respectez vos rythmes biologiques

Avril 2011

Il existe une loi importante en gestion du temps que l’on appelle la loi des rythmes biologiques. Cette loi nous invite à travailler sur nos priorités lorsque notre énergie se trouve à son maximum. En effet, c’est à ce moment-là que nous atteignons notre plus haute performance.

Êtes-vous «Alouette» ou «Hibou»?
À quel moment de la journée votre énergie se déploie-t-elle au maximum? Cela dépend si vous êtes du type «Alouette» ou du type «Hibou». Les «Alouettes» sont des gens du matin ou des «lève-tôt, couche-tôt» qui sont en pleine effervescence vers le milieu de l’avant-midi et qui accouchent de leurs œuvres les plus créatives vers midi. Ils ont tendance à se lever avant 6h (sans réveille-matin) et à se coucher vers 21h. Les «Hiboux», quant à eux, sont des gens du soir ou des «couche-tard, lève-tard» qui sont plus alertes autour de 18h et qui produiraient leurs meilleurs travaux dans la soirée. Ils ont tendance à se réveiller vers 10h (avec un réveille-matin) et vont rarement au lit avant 3h.

L’idée avec les rythmes biologiques est de découvrir si votre type penche plutôt du côté «Alouette» ou du côté «Hibou». En effet, selon John Medina, dans son livre «Brain Rules» (2008), 10% d’entre nous seraient des «Alouettes»; 20%, des «Hiboux»; le reste, soit 70% des individus, se retrouveraient quelque part entre les deux. Ces rythmes sont génétiquement déterminés et seraient détectables dès l’enfance.

Prenez-vous des pauses?
La loi des rythmes biologiques soutient également que nous avons besoin de nous réserver des pauses régulièrement pour que notre énergie demeure maximale. Nous faisons référence ici aux rythmes dits «ultradiens» des rythmes biologiques.

Ainsi, au bout d’une heure et demie de travail, il a été démontré que notre efficacité décroît. Il est alors nécessaire de prendre une pause de 10 à 20 minutes. Celle-ci, loin de vous retarder dans votre travail, rechargera vos batteries et augmentera l’efficacité de votre action. Vous pourriez, par exemple, vous étirer, sortir et aspirer quelques bouffées d’air frais, déguster une collation, fermer les yeux et respirer profondément, réaliser un travail qui vous demande moins de concentration, comme le classement, le dépouillement du courrier, etc. Quand vos 10 à 20 minutes de pause sont terminées, vous constaterez que vous ressentez un regain d’énergie et que vous pourrez de nouveau vous concentrer sur un travail pour une période n’excédant pas une heure et demie.

Ne tenez pas de réunions à 15h
Dans son livre «Brain Rules», John Medina affirme que, lorsque 15 h arrive, autant les «Alouettes» que les «Hiboux» connaissent une baisse d’énergie. Par conséquent, il s’avère essentiel de ne planifier aucune réunion importante à cette heure ni aucune autre activité qui exige de la concentration.

L’auteur mentionne également que c’est le temps idéal pour profiter d’une sieste puisque c’est ce dont le cerveau a le plus besoin à ce moment-là. Cependant, comme il apparaît difficile de s’offrir une sieste en milieu organisationnel, John Medina suggère de minimiser les effets de la baisse de performance du cerveau à 15h en évitant les réunions importantes ou tout travail délicat. Il suggère plutôt de vous concentrer sur des activités de routine qui ne requièrent qu’un minimum d’énergie.

Par ailleurs, pour les personnes qui peuvent se permettre une sieste, sachez que plusieurs études ont démontré qu’elle augmente la productivité. De plus, une recherche menée à la NASA a établi qu’une sieste de 26 minutes améliorait la performance des pilotes de 34%.

En conclusion, pour respecter vos rythmes biologiques, suivez les trois stratégies suivantes: travaillez sur vos priorités le matin si vous êtes une «Alouette» ou l’après-midi si vous êtes un «Hibou», prenez des pauses après chaque heure et demie de travail et ne tenez aucune réunion à 15h.

En outre, si vous désirez organiser une réunion pour un projet important et que vous ne connaissez pas les rythmes biologiques des membres de votre équipe, évitez le soir pour les «Alouettes» et le matin pour les «Hiboux». Privilégiez plutôt un moment au milieu de la journée de travail, au courant de l’après-midi mais non à 15h.

Sur ce, je vous souhaite un beau printemps ensoleillé et au plaisir de vous retrouver le mois prochain.

Le multitâche : un obstacle à la productivité

Mars 2011

Êtes-vous un adepte du multitâche? Eh bien, une étude récente, réalisée en avril 2010 par le professeur en sciences cognitives Jason Watson de l’Université de l’Utah, révèle qu’une infime partie de personnes, soit 2,5% seulement de la population, seraient capables de réaliser deux tâches simultanément sans que cela nuise à leur concentration. Quant au 97,5% des gens restant, leur cerveau ne parvient tout simplement pas à garder son efficacité en mode multitâche.

Pour arriver à cette statistique, le département des sciences cognitives de l’Université de l’Utah a fait passer un test à 200 participants. Ces derniers devaient tester un simulateur de conduite tout en soutenant une conversation téléphonique qui exigeait d’eux un minimum de concentration.

Selon le professeur Watson «une zone particulière du cortex frontal gère l’attention accordée aux différentes tâches. Lorsque l’on tente de faire deux choses à la fois, il en résulte une sorte de compétition pour accaparer les ressources limitées du cerveau.» Voilà pourquoi il est dangereux de conduire en téléphonant. Cela explique également pourquoi le mot «productivité» ne s’applique pas à ceux qui tentent d’écrire un rapport important tout en surveillant l’écran de leur téléphone intelligent.

En effet, si les résultats de ce test présentent des applications concrètes en matière de prévention routière, ils tendraient également à démontrer que le multitâche ne serait pas un instrument de productivité au travail mais, au contraire, un facteur de dispersion.

Aussi une deuxième étude, réalisée par des chercheurs français en avril 2010 et publiée dans la revue Science, conclut que le cerveau humain n’est pas conçu pour faire plus de deux choses à la fois. Selon les conclusions de cette étude, lorsqu’une personne est confrontée à une seule activité, les deux lobes frontaux du cerveau demeurent actifs. Toutefois, lorsqu’il faut traiter deux tâches en même temps, chaque lobe frontal se voit affecté à une tâche bien précise. Cependant, dès lors qu’une troisième activité s’amorce, les chercheurs constatent une augmentation du nombre d’erreurs et un temps de réponse de plus en plus médiocre.

Un cerveau en monotâche
Ainsi les experts sont unanimes: le cerveau humain semble être résolument monotâche, à savoir qu’il est fait pour traiter une seule tâche à la fois (ou deux, à la limite).

Pourtant le concept du multitâche est bien à la mode et plusieurs personnes s’entêtent à vouloir tout faire en même temps, comme de répondre à leurs appels téléphoniques ou à leurs courriels dans la seconde. Pour les personnes multitâches, «tout est source de distraction», conclut une autre étude de l’Université de Stanford réalisée en août 2009. Les personnes multitâches figurent parmi celles qui possèdent la moins bonne capacité d’attention.

Si vous vous retrouvez dans cette manie du multitâche, voici quatre conseils que vous pourriez suivre:

  1. Reconnaissez que votre cerveau ne peut faire qu’une seule chose à la fois (ou deux, à la limite) et le faire bien. Concentrez-vous donc sur les activités les plus importantes plutôt que d’essayer de tout faire.
  2. Prenez l’habitude de rédiger une liste d’activités pour la journée, de les prioriser et de vous allouer un temps spécifique pour chaque tâche.
  3. Avant de commencer à travailler sur vos priorités de la journée, éteignez votre téléphone cellulaire, activez votre boîte vocale et résistez à la tentation de vérifier vos courriels. Rappelez-vous que cette consigne n’est appliquée que pour un temps relativement court, c’est-à-dire le temps de terminer la tâche que vous avez planifiée.
  4. Instaurez des «journées sans interruptions». Le manque d’attention et de concentration au travail représente un tel fléau que certaines entreprises ont décidé d’établir des «journées sans interruptions» pour permettre à leurs employés de se consacrer, sans être interrompus, à des projets qui exigent réflexion et concentration. C’est le cas d’Intel, aux États-Unis, qui a mené un projet pilote. Pendant sept mois, une fois par semaine pendant quatre heures, 300 ingénieurs et gestionnaires se sont isolés dans leur bureau avec un écriteau «ne pas déranger» sur leur porte. Ils ont cessé de vérifier leurs courriels et ont dirigé tous leurs appels vers une boîte vocale. Les résultats se sont avérés très positifs. Selon Intel, cette période calme a aidé les employés à améliorer leur efficacité.

Les chercheurs continuent à diriger des études sur le multitâche pour mieux en comprendre les effets. En attendant, peut-être vaudrait-il mieux s’inspirer de la citation toujours d’actualité de Didier Esrame: «Celui qui court deux lièvres à la fois n’en prend aucun.»

Sur ce, je vous souhaite un excellent mois de mars et au plaisir de vous retrouver le mois prochain.

La gestion du stress

Février 2010

Le stress fait partie de notre vie et est indéniablement là pour y rester. En effet, l’Organisation Mondiale de la Santé a prédit que, en 2020, les troubles reliés au stress, tels que les maladies cardiaques et la dépression, seront les deux causes principales d’invalidité chez les adultes. Pour gérer votre stress au travail et dans votre vie personnelle, voici donc trois suggestions susceptibles de vous aider.

  1. Prenez du temps pour vous chaque jour. L’idéal pour bien gérer le stress est de le reconnaître dès son apparition dans votre vie et de le contrôler sur-le-champ. La Dr Sonia Lupien, dans son livre Par amour du stress, affirme qu’il est essentiel de consacrer chaque jour une heure de son temps, seul, sans aucune stimulation (pas de musique sur les oreilles, personne à ses côtés pour parler, etc.), pour jeter un regard sur les événements stressants de sa journée. Il y a plusieurs façons de vivre cette heure en solitaire : prendre une marche, jogger, se promener à vélo, pelleter, tricoter, faire de la couture, etc.
  2. Identifiez les situations stressantes que vous avez vécues au cours de la journée. Pour identifier avec précision les situations qui vous ont causé du stress au cours de la journée, cela est très simple. Vous n’avez qu’à être conscient des pensées qui apparaissent à votre esprit lorsque vous êtes en train de prendre votre marche, de vous balader à vélo, etc. En effet, le cerveau est construit de telle façon que, lorsqu’il n’est stimulé par aucune distraction, il ramène immédiatement à votre conscience les événements de la journée qui ont généré du stress en vous. C’est d’ailleurs ce qui arrive souvent le soir lorsque vous vous apprêtez à dormir. Votre cerveau vous envoie le souvenir des situations stressantes vécues au cours de la journée et cela vous empêche bien souvent de trouver le sommeil.

    Plusieurs types de situations peuvent vous causer du stress : une surcharge de travail; des changements professionnels ou personnels; des ennuis de santé; un déséquilibre entre votre vie personnelle et votre vie professionnelle; des problèmes relationnels avec votre gestionnaire, vos collègues de travail ou les membres de votre famille; des soucis financiers; etc.
  3. Élaborez un plan pour faire face à chaque situation stressante. L’idée ici est de préparer autant de plans qu’il vous faut pour réagir à un événement stressant. À titre d’exemple, admettons qu’une surcharge de travail vous cause un stress. Votre plan A pour gérer ce stress pourrait consister à dresser un bilan de toutes vos activités dans une semaine pour essayer de voir à quel moment vous pourriez gagner du temps. Si votre plan A ne fonctionne pas, votre plan B pourrait être de discuter du problème avec votre gestionnaire. Si votre plan B ne fonctionne pas, votre plan C pourrait être de suivre une formation en gestion du temps et des priorités. En fait, lorsque vous ébauchez ainsi des plans, vous envoyez le message à votre cerveau que vous exercez un certain contrôle sur la situation. De plus, c’est exactement de ce sentiment de contrôle dont votre cerveau a besoin pour produire moins d’hormones de stress.

    Bien sûr, il existe des situations stressantes dans lesquelles vous n’avez aucune possibilité d’agir et, par conséquent, vous ne pouvez dresser aucun plan dans ces cas-là. Par exemple, si le fait que l’ascenseur ne va pas assez vite vous stresse, vous ne pouvez rien planifier, puisqu’il vous est impossible d’agir sur l’ascenseur. La stratégie à utiliser dans ce genre de situations pour gérer votre stress est de pratiquer la respiration abdominale, puisque celle-ci a le pouvoir d’arrêter la production d’hormones de stress dans votre corps. La respiration abdominale consiste à faire entrer beaucoup d’air dans votre corps, par la bouche ou par le nez, en gonflant votre ventre le plus possible en inspirant. La beauté avec cette technique est que vous pouvez la pratiquer partout : au volant de votre automobile, en réunion, au repas, etc. C’est une respiration apaisante qui diminue votre stress.

    Certes, identifier vos situations stressantes tous les jours et concevoir des plans pour les gérer est une méthode qui prend du temps. Toutefois elle a le mérite de vous aider à travailler sur votre stress quotidiennement et à le régler au fur et à mesure qu’il survient.

Citation du mois
«Résolvez un problème et vous en éloignez cent autres.» Confucius

Que désirez-vous accomplir cette année?

Janvier 2011

Le début d’une nouvelle année est le moment idéal pour dresser le bilan de l’année écoulée et pour décider de ce que nous aimerions réaliser au cours de la prochaine année. Les rêves représentent une partie importante de notre identité et cela peut s’avérer très stimulant, une fois l’an, de structurer nos objectifs de façon bien personnelle afin de concrétiser nos rêves au travail. Voici donc une démarche susceptible de vous aider en ce sens.

  1. Décidez de votre avenir au travail. À quoi rêvez-vous? Au moins sept personnes sur dix répondent: «Avoir du temps.» C’est une bonne réponse. Toutefois que feriez-vous de ce temps? Admettons que je puisse vous donner deux heures de plus par semaine. En profiteriez-vous pour mettre de l’avant un projet, prendre plus de responsabilités, lancer un nouveau produit, développer un marché? Voilà la question à se poser, car la réponse vous donnera accès à vos rêves. Dans ce processus, n’oubliez pas non plus vos talents. Avez-vous fait fructifier les vôtres?
  2. Écrivez. À la première page de votre agenda, vous devriez retrouver un endroit pour noter vos objectifs professionnels et personnels pour la nouvelle année. Si vous ne consignez pas vos rêves, vous les perdrez de vue dans la frénésie des activités quotidiennes. N’inscrivez pas plus de huit objectifs, sinon le danger d’éparpillement vous guette.
  3. Partagez. Il est important de parler de vos rêves à plus de gens possible. Vous ne savez jamais qui pourrait vous aider et dans quelles circonstances. Souvent, dans les formations que je donne, les participants expriment leurs objectifs. Il n’est pas rare de découvrir, dans la salle, une personne capable d’aider l’autre à atteindre ses aspirations : soit parce qu’elle connaît une personne ressource; soit parce qu’elle possède elle-même une expertise pertinente. N’hésitez donc pas à confier vos rêves aux personnes de votre entourage.
  4. Agissez. Pour réaliser vos aspirations, il faut aussi passer à l’action. Votre agenda vous sera ici, encore une fois, d’une aide bien précieuse. Il s’agit simplement de noter chaque semaine l’objectif sur lequel vous travaillerez. Ainsi vos activités quotidiennes ne prendront pas toute la place. Jack Canfield, l’auteur à succès du livre Bouillons de poulet pour l’âme, vendu dans le monde entier, attribue sa réussite au fait de poser chaque jour une action pour atteindre ses rêves.
  5. Profitez de votre inspiration. Si l’inspiration s’empare de vous, saisissez-la et mettez-vous au travail sans plus attendre. Sinon vous risquez, plus tard, que l’idée ne vous emballe plus. Tout le monde a des idées et les idées restent. Toutefois l’inspiration, elle, passe.
  6. Fractionnez vos grands projets. Il peut être difficile de garder votre inspiration dans les grands projets. En effet, si vous travaillez d’arrache-pied pendant des mois sans jamais afficher de résultats concrets, cela peut paraître décourageant. Prenez l’habitude de fractionner vos projets. Ainsi, si un projet dure douze semaines, découpez-le en douze projets d’une semaine. Le fait de finir une phase et d’entreprendre la suivante vous donnera un élan et vous aidera à garder votre inspiration.
  7. N’attendez pas que tout soit parfait. Souvent nous concevons un projet et nous ne le terminons pas parce que nous attendons la solution parfaite. Pourtant vous possédez autant de chances aujourd’hui de prendre une bonne décision que vous en aurez demain. Pour vous sortir de l’impasse, posez-vous la question suivante: «Qu’est-ce qui serait mieux que rien?» Ensuite lancez-vous! Les décisions qui traînent en longueur minent le moral.

Personnellement, tous les ans, c’est avec une grande joie que j’accomplis ce rituel pour commencer la nouvelle année. À chaque fois, je suis ravie du chemin accompli!

Sur ce, je vous souhaite un excellent mois de janvier et au plaisir de vous retrouver le mois prochain.

Citation du mois
«Les rêves donnent du travail.» Paulo Cuelho.