La gestion des émotions

Janvier 2024

Cerveau émotionsDans son livre 18 minutes – Un plan imbattable pour réaliser ce qui vous tient vraiment à cœur, l’auteur Peter Bregman nous apporte, au moyen d’une expérience vécue, un nouvel éclairage sur la gestion des émotions et la façon de mieux les maîtriser.

Voici d’abord l’expérience vécue. L’auteur, qui possède une entreprise de consultation en gestion, nous raconte qu’un jour il alla rencontrer un client potentiel. À la fin de la rencontre, le client lui dit avec un sourire en coin : « Plusieurs consultants sont passés avant vous dans l’organisation et plusieurs autres passeront également après vous. Si vous pensez changer nos façons de faire ici, vous vous trompez! » L’auteur ressentit immédiatement une antipathie envers ce client potentiel.

Après la rencontre, l’auteur téléphona à son oncle, un homme d’affaires prospère, et lui annonça qu’il ne prendrait pas le mandat, car il n’aimait pas vraiment la personne avec qui il devrait travailler dans cette entreprise. Son oncle lui répondit alors : « Tu n’as pas besoin de l’aimer, Peter. Tu as simplement besoin de travailler avec cette personne. »

Voilà comment nous réagissons habituellement lorsque nous vivons des émotions, explique l’auteur. Nous réagissons impulsivement à un événement, ce qui crée souvent un résultat improductif :

Événement → Réaction → Résultat

Dans ce cas-ci, l’événement est que le client a affirmé à l’auteur qu’il ne serait pas efficace. La réaction de l’auteur en a été une d’antipathie immédiate envers le client, d’où un refus de faire affaire avec lui. Le résultat est la perte d’un client potentiel.

Notre cerveau émotionnel est fait de telle sorte qu’il nous incite à réagir impulsivement devant un événement. Pour renverser cette tendance, l’auteur nous suggère cette idée intéressante : au lieu de réagir à l’événement, pourquoi ne pas réagir au résultat. Ainsi, face à un événement, il s’agirait d’abord de s’interroger sur le résultat visé et ensuite, de choisir sa réaction.

Événement → Résultat → Réaction

Dans l’exemple cité par l’auteur, face au fait que le client potentiel lui a prédit son inefficacité, l’auteur, au lieu de refuser impulsivement le mandat parce qu’il n’aime pas le client, pourrait se demander : « Quel est le résultat que je désire? » L’auteur nous informe que le résultat visé est la croissance de son entreprise. Il a donc accepté le mandat et il raconte que, par la suite, il a fait affaire avec l’entreprise pendant plusieurs années. Au lieu de mettre l’accent sur la personne, il s’est centré sur son objectif, qui consistait à créer un processus de gestion plus fonctionnel pour l’entreprise.

Plusieurs situations de ce genre arrivent dans notre quotidien. Par exemple, une personne crie après nous (événement) et, instinctivement, nous crions après cette personne à notre tour (réaction) au lieu de nous demander quel résultat nous voudrions atteindre avec elle. Si le résultat que vous désirez obtenir est de donner une image professionnelle, vous ne réagirez pas sous le coup de l’impulsion. Au contraire, vous opterez pour un ton calme en posant des questions pour comprendre le point de vue de votre interlocuteur.

De la même façon, si un collègue vient vous voir en se plaignant d’une situation qu’il vit avec son superviseur (événement), vous avez quelques façons de réagir (réaction). Si le résultat que vous souhaitez obtenir est qu’il se sente soutenu, vous l’écouterez avec empathie. Si vous voulez l’aider, vous proposerez des solutions. Si vous souhaitez simplement retourner au travail, vous trouverez une sortie élégante.

Toutefois, lorsque vous vivez une émotion, pour être en mesure de réagir en fonction du résultat désiré et non en fonction de l’événement, il faut être capable de prendre un temps d’arrêt pour vous calmer et pour réfléchir au résultat souhaité. Une technique des plus efficaces pour y arriver et éviter une réaction inappropriée est la respiration. Cependant,  la difficulté avec la respiration, est que la plupart d’entre nous n’avons pas développé le réflexe de l’utiliser au moment même où nous vivons l’émotion.

Ainsi, la prochaine fois que vous vivrez une émotion, ne réagissez pas à l’événement. Marquez plutôt une pause et concentrez-vous sur le résultat que vous désirez obtenir. Vous développerez ainsi l’habitude de mieux maîtriser vos émotions en fonction du résultat souhaité.

Pour aller plus loin : L’intelligence émotionnelle au travail

7 gestes-clés pour bien gérer votre temps

Octobre 2023

Le but ultime de la gestion du temps est de réussir à consacrer suffisamment de temps à vos priorités, tant dans votre vie professionnelle que personnelle, et de vous attarder le moins possible aux activités secondaires, souvent plus attrayantes. Voici donc, ci-dessous, sept gestes-clés pour bien gérer votre temps.

1. Définir vos objectifs
Le premier geste-clé pour bien gérer votre temps est de définir vos objectifs, c’est-à-dire de connaître ce qui est important pour vous. Ainsi, si vous avez écrit une liste de vos objectifs pour la prochaine année, vous maîtrisez bien ce geste-clé.

2. Planifier
Lorsque vos objectifs sont bien définis, le deuxième geste-clé consiste à établir des plans d’action pour atteindre ces objectifs. Ainsi, si vous planifiez le temps que vous consacrerez à la réalisation de vos objectifs au cours du prochain mois, de la prochaine semaine et de la prochaine journée, vous maîtrisez bien ce geste-clé.

3. Utiliser un agenda
Le troisième geste-clé consiste à tout noter par écrit, sinon vous risquez des oublis. Un bon système d’agenda vous permettra de rédiger vos objectifs, vos plans d’action, votre planification mensuelle, hebdomadaire et quotidienne, les différentes informations dont vous désirez vous souvenir de même que vos rendez-vous et vos réunions. Ainsi, si vous utilisez un agenda qui vous permet de tout noter, que cet agenda soit papier ou électronique, vous maîtrisez bien ce geste-clé.

4. Déléguer
La délégation se veut un puissant moyen pour gagner du temps. Si votre fonction vous permet de déléguer, le quatrième geste-clé consiste à vous demander si vous avez tendance à déléguer ou plutôt à tout faire vous-même. Ainsi, si vous vous abstenez d’effectuer un travail qu’un collaborateur pourrait réaliser à votre place et si vous encouragez vos employés à ne vous présenter un problème qu’après avoir trouvé au préalable une solution, vous maîtrisez bien ce geste-clé.

5. Minimiser les interruptions
Les multiples interruptions occasionnées par les téléphones, les visiteurs imprévus, les courriels et les applications de collaboration représentent les plus grandes nuisances à l’atteinte des objectifs. C’est pourquoi le cinquième geste-clé consiste à ne pas vous laisser envahir par la technologie et de faire en sorte que celle-ci puisse, au contraire, vous aider à devenir plus performant. Ainsi, si vous vous efforcez de minimiser les interruptions pendant que vous travaillez sur une tâche prioritaire, vous maîtrisez bien ce geste-clé.

6. Gérer vos courriels
Autant il importe de gérer vos priorités, autant il est essentiel de gérer vos courriels, sinon vous risquez de perdre un temps précieux à manipuler vos courriels inutilement. C’est pourquoi la gestion des courriels est le sixième geste-clé. Ainsi, si votre système de classement vous permet de retrouver un document dans un délai de trois minutes maximum et si votre gardez votre boîte de réception vide à la fin de la journée, vous maîtrisez bien ce geste-clé.

7. Éliminer vos pertes de temps
Le septième et dernier geste-clé consiste à éliminer vos pertes de temps personnelles. Les pertes de temps les plus difficiles à supprimer sont celles qui relèvent de nos mauvaises habitudes, telles que l’incapacité à dire non, la procrastination (la tendance à remettre une tâche prioritaire au lendemain), le perfectionnisme, l’absence de planification, etc. Ainsi, si vous avez repéré vos principales pertes de temps et que vous travaillez à les éliminer, vous maîtrisez bien ce geste-clé.

En appliquant ces sept gestes-clés, non seulement vous bénéficierez d’une meilleure gestion de votre temps mais vous connaîtrez une plus grande satisfaction du travail et un plus grand contrôle sur une partie de votre temps.

Pour aller plus loin : La gestion du temps et des priorités

L’IA et l’intelligence émotionnelle

Septembre 2023

Un nouveau rapport de la banque d’investissement Goldman Sachs mentionne qu’environ 300 millions d’emplois seront impactés par l’intelligence artificielle (IA). Cela signifie une nouvelle façon de travailler où l’IA et les humains travailleront côte à côte. Selon le rapport, les « nouvelles compétences de base » seront la capacité de raisonnement analytique, la flexibilité et l’intelligence émotionnelle. Une autre recherche, celle réalisée par le Forum Économique Mondial, mentionne que l’intelligence émotionnelle sera l’une des compétences humaines les plus importantes d’ici 2025 pour relever les défis du marché du travail.

La très bonne nouvelle, c’est que l’intelligence émotionnelle s’apprend! Mais en quoi consiste exactement l’intelligence émotionnelle? Celle-ci se définit comme la capacité à reconnaître et à comprendre les émotions que nous ressentons et celles qui habitent les autres, et à nous servir de cette information pour agir sur notre comportement et sur nos relations interpersonnelles. Elle consiste donc en la maîtrise de quatre habiletés essentielles, dont les deux premières sont orientées vers la maîtrise de ses émotions et les deux dernières vers la compréhension des émotions des autres. Voici donc ces quatre habiletés:

    1. La conscience de soi

      La conscience de soi est cette habileté qui vous permet de reconnaître une émotion au moment précis où elle se manifeste en vous. Dans le livre «Intelligence émotionnelle 2.0», les auteurs, Travis Bradberry et Jean Greaves, mentionnent que seulement 36% des individus peuvent cerner leurs émotions dans le feu de l’action, au moment exact où des événements se présentent. Pour reconnaître une émotion à l’instant même où elle surgit, il faut prendre le temps de réfléchir, de se demander ce qui a déclenché l’émotion et pour quelle raison elle a jailli en vous.

    2. La maîtrise de ses émotions

      Une fois que vous avez pris conscience de votre émotion, la prochaine étape consiste à maîtriser votre émotion, c’est-à-dire à contrôler vos réactions émotionnelles et à choisir un comportement approprié. Par exemple, supposons que vous viviez de l’impatience au bureau par rapport à l’ascenseur qui n’est pas assez rapide, au café qui ne coule pas assez vite ou aux gens dont la démarche est trop lente, deux choix s’offrent alors à vous : vous énerver ou vous calmer. Vous énerver ne changera pas grand-chose, puisque vous ne pouvez exercer aucun pouvoir sur ces situations. Mieux vaut vous calmer en prenant une bonne respiration pour diminuer l’intensité de votre émotion et la rendre plus acceptable.

    3. La conscience sociale

      La conscience sociale est cette habileté qui vous permet de reconnaître rapidement les émotions des autres et à bien les comprendre. Il n’est pas toujours facile de cerner les émotions des autres. En effet, nous sommes quelquefois si absorbés par nos propres émotions que nous oublions de tenir compte du vécu des autres. Cependant il existe une façon simple d’améliorer sa conscience sociale : il s’agit de s’entraîner à observer et à décoder les messages non verbaux transmis par les autres. Un employé qui vous écoute en gardant les bras croisés et en montrant un visage fermé ou encore un client qui soupire fréquemment et qui détourne le regard sont des signes non verbaux dont on doit tenir compte pour comprendre ce que les gens ressentent et ainsi améliorer la qualité de ses relations.

    4. La maîtrise de ses relations

      La maîtrise de vos relations implique, bien sûr, que vous puissiez entretenir des relations de qualité avec les gens de votre entourage mais également que vous soyez capable de résoudre des différends efficacement. Si vous devez formuler une critique à un collaborateur, résoudre un conflit avec un collègue, dire non à un client, recevoir une critique de votre superviseur, voilà autant de situations qui exigent que vous puisiez dans votre intelligence émotionnelle pour engager des conversations franches, directes et constructives, et éviter ainsi que des conflits explosent au travail.

En conclusion, la conscience de soi et la maîtrise de vos émotions vous donnent la confiance en vous nécessaire pour gérer vos réactions émotionnelles face aux surprises que le travail (ou la vie) peut vous apporter. Également, l’intelligence émotionnelle vous permet de mieux maîtriser vos relations avec les autres. En effet, parce que vous êtes meilleur pour gérer vos propres émotions, vous avez tendance à être plus facile à travailler, plus apprécié de vos collègues de travail et être cette personne que les autres aiment avoir autour d’elles.

Pour aller plus loin : L’intelligence émotionnelle au travail

La gestion des émotions

Mars 2024

Cerveau émotionsDans son livre 18 minutes – Un plan imbattable pour réaliser ce qui vous tient vraiment à cœur, l’auteur Peter Bregman nous apporte, au moyen d’une expérience vécue, un nouvel éclairage sur la gestion des émotions et la façon de mieux les maîtriser.

Voici d’abord l’expérience vécue. L’auteur, qui possède une entreprise de consultation en gestion, nous raconte qu’un jour il alla rencontrer un client potentiel. À la fin de la rencontre, le client lui dit avec un sourire en coin : « Plusieurs consultants sont passés avant vous dans l’organisation et plusieurs autres passeront également après vous. Si vous pensez changer nos façons de faire ici, vous vous trompez! » L’auteur ressentit immédiatement une antipathie envers ce client potentiel.

Après la rencontre, l’auteur téléphona à son oncle, un homme d’affaires prospère, et lui annonça qu’il ne prendrait pas le mandat, car il n’aimait pas vraiment la personne avec qui il devrait travailler dans cette entreprise. Son oncle lui répondit alors : « Tu n’as pas besoin de l’aimer, Peter. Tu as simplement besoin de travailler avec cette personne. »

Voilà comment nous réagissons habituellement lorsque nous vivons des émotions, explique l’auteur. Nous réagissons impulsivement à un événement, ce qui crée souvent un résultat improductif :

Événement → Réaction → Résultat

Dans ce cas-ci, l’événement est que le client a affirmé à l’auteur qu’il ne serait pas efficace. La réaction de l’auteur en a été une d’antipathie immédiate envers le client, d’où un refus de faire affaire avec lui. Le résultat est la perte d’un client potentiel.

Notre cerveau émotionnel est fait de telle sorte qu’il nous incite à réagir impulsivement devant un événement. Pour renverser cette tendance, l’auteur nous suggère cette idée intéressante : au lieu de réagir à l’événement, pourquoi ne pas réagir au résultat. Ainsi, face à un événement, il s’agirait d’abord de s’interroger sur le résultat visé et ensuite, de choisir sa réaction.

Événement → Résultat → Réaction

Dans l’exemple cité par l’auteur, face au fait que le client potentiel lui a  prédit son inefficacité, l’auteur, au lieu de refuser impulsivement le mandat parce qu’il n’aime pas le client, pourrait se demander : « Quel est le résultat que je désire? » L’auteur nous informe que le résultat visé est la croissance de son entreprise. Il a donc accepté le mandat et il raconte que, par la suite, il a fait affaire avec l’entreprise pendant plusieurs années. Au lieu de mettre l’accent sur la personne, il s’est centré sur son objectif, qui consistait à créer un processus de gestion plus fonctionnel pour l’entreprise.

Plusieurs situations de ce genre arrivent dans notre quotidien. Par exemple, une personne crie après nous et, instinctivement, nous crions après cette personne à notre tour au lieu de nous demander quel résultat nous voudrions atteindre avec elle. Par exemple, si le résultat que vous désirez obtenir est de donner une image professionnelle, vous ne réagirez pas sous le coup de l’impulsion. Au contraire, vous opterez pour un ton calme en posant des questions pour comprendre le point de vue de votre interlocuteur.

Toutefois, lorsque vous vivez une émotion, pour être en mesure de réagir en fonction du résultat désiré et non en fonction de l’événement, il faut être capable de prendre un temps d’arrêt pour vous calmer et pour réfléchir au résultat souhaité. Une technique des plus efficaces pour y arriver et éviter une réaction inappropriée est la respiration. Cependant,  la difficulté avec la respiration, est que la plupart d’entre nous n’avons pas développé le réflexe de l’utiliser au moment même où nous vivons l’émotion.

Ainsi, la  prochaine fois que vous vivrez une émotion, ne réagissez pas à l’événement. Marquez plutôt une pause et concentrez-vous sur le résultat que vous désirez obtenir. Vous développerez ainsi l’habitude de diriger vos énergies vers l’avenir.

Bonne année 2022 dans le Flow!

3 janvier 2022

Le flow est cet état mental de fluidité psychologique où vous êtes tellement concentré dans ce que vous faites que vous en oubliez complètement le temps. Dans les moments difficiles que nous traversons actuellement, vous découvrirez que le flow est une porte qui s’ouvre pour vivre des moments de bonheur malgré les circonstances. Je vous souhaite donc pour 2022 une année remplie de Santé et de Flow à volonté! 

Ce sont les activités que vous aimez, vos passions, qui vous procurent un état de flow. On appelle ces activités des « activités-flow » ou « l’expérience optimale ». Par exemple :

  • Si vous aimez tellement la nature de votre travail que vous ne voyez pas le temps passer et que vous n’avez pas l’impression de travailler, vous êtes dans le flow.
  • Si vous commencez à cuisiner et que vous vous apercevez à la fin qu’il s’est écoulé plusieurs heures, vous êtes dans le flow.
  • Si vous lisez un roman un matin, que vous voyez le soleil se coucher et que vous vous apercevez que vous n’avez pas encore dîné, vous êtes dans le flow.
  • Si vous jardinez et ne prenez conscience que le lendemain de la quantité d’heures que vous avez jardiné lorsque vous sentez vos courbatures, vous êtes dans le flow.

Le flow est une source incontestable de bonheur puisqu’il ne dépend d’aucune condition extérieure (la chaleur du soleil, vos relations, les distractions plaisantes, vos possessions, votre confort, le pouvoir, la célébrité, les mesures sanitaires, etc.) mais uniquement de vous, de ce que vous aimez et de ce qui vous enrichit intérieurement.

Vous pouvez expérimenter le flow dans tous les domaines de votre vie : votre travail, votre vie familiale, vos amis, vos passe-temps, vos loisirs, vos études et même les activités routinières de votre vie quotidienne. Cependant, quatre (4) conditions doivent être réunies pour que vous puissiez entrer en état de flow lors d’une activité, selon Mihaly Csikszentmihalyi, ce psychologue qui a changé la vie de millions de gens par ses enseignements sur le sujet. Les voici :

1. Un défi à relever qui utilise pleinement vos compétences

Une activité-flow doit représenter un défi ambitieux pour vous et vous permettre d’utiliser pleinement vos compétences. L’important, c’est de faire des choses qui vous invitent à vous dépasser.

  • Si le défi est trop facile à réaliser et ne vous permet pas d’utiliser toutes vos compétences, vous vous ennuierez. Pour être dans le flow, vous pourriez alors vous adonner à un défi plus stimulant.
  • Si le défi dépasse vos compétences, c’est l’angoisse qui s’installera. Vous pourriez alors travailler à faire grandir vos compétences par de la formation, du coaching, de la lecture ou autres pour relever le défi.

2. Un objectif et des règles clairs

Une activité-flow doit proposer un objectif clair (savoir quoi faire). Par exemple, pour le joueur d’échecs, l’objectif est de gagner la partie. Pour le joggeur, l’objectif peut être de courir x km dans x minutes. Pour l’écrivain, l’objectif est d’écrire un livre. Pour le vendeur, l’objectif est de conclure une vente. Pour le gestionnaire, l’objectif peut être de communiquer à ses collaborateurs les objectifs du département. Pour l’adjointe, l’objectif peut être de terminer tel aspect de l’organisation d’un événement. Pour l’entrepreneur, cela peut être de conquérir x part du marché. Sans objectifs à atteindre, il ne peut pas y avoir d’état de flow.

Également, il faut connaître les règles pour atteindre l’objectif (savoir comment le faire).  À titre d’exemple, le joueur d’échecs doit connaître la marche des pièces pour gagner la partie. Le vendeur doit connaître les étapes de la vente pour conclure la transaction.

3. Une rétroaction immédiate

Une activité-flow doit vous faire connaître tout de suite si votre action est juste et si elle vous permet d’avancer vers votre objectif. À titre d’exemple, dans une partie d’échecs, après chaque coup, le joueur peut dire si sa position s’est améliorée ou non. En préparant son allocution lors d’une prise de parole en public, un employé peut constater tout de suite s’il avance dans sa préparation. En écrivant un livre, l’auteur peut vérifier dans l’instant si son livre progresse.

4. Une concentration dans l’instant présent

Ainsi, lorsque les objectifs et les règles sont clairs, que la rétroaction est pertinente et que les compétences et les défis sont équilibrés, la concentration s’installe automatiquement pour vivre une activité-flow. Il faut cependant vous assurer que vous travaillez sur une seule tâche à la fois, que vous ne pratiquez pas le multitâches et que vous ne succombez pas aux distractions. Tout ce dont vous avez besoin pour rester concentré est d’être dans un environnement propice qui ne vous distrait pas et de toujours garder le contrôle de votre temps en éliminant vos distractions.

Exemples d’activités-flow

De façon à ce que vous puissiez identifier quelques activités-flow dans votre vie, voici des exemples d’activités qui vous font entrer dans le flow :

  • Travail : toute activité qui vous permet de relever un défi ambitieux, d’utiliser pleinement vos compétences et de vous surpasser : programmer un ordinateur, conclure une vente, faire une intervention chirurgicale complexe, réussir une négociation commerciale serrée, créer, améliorer…
  • Sports : skier, nager, danser, escalader, marcher, jogger, faire de la bicyclette, pratiquer des sports d’équipe…
  • Loisirs et passe-temps : tisser, broder, jouer au bridge, jouer aux échecs, lire, chanter dans une chorale, jouer un instrument de musique, écouter de la musique, regarder une œuvre d’art, aller au restaurant, regarder un film…
  • La famille et les amis : vous amuser avec un enfant, vous adonner à des activités sociales, converser…
  • Les activités routinières de la vie quotidienne : même les activités routinières de la vie quotidienne comme remplir des formulaires administratifs, laver la vaisselle, tondre la pelouse peuvent être des activités-flow. Mihaly Csikszentmihalyi appelle ces tâches quotidiennes des « microflow ». Si vous vous ennuyez et que vous n’avez pas de défis à affronter dans ces tâches, vous pouvez les complexifier en les faisant plus vite, plus haut, plus fort par exemple.

Souvenez-vous! Pour que ces activités deviennent des activités-flow ou des activités-microflow, vous devez vous assurer qu’elles rencontrent les quatre conditions que nous avons énumérées précédemment. Par exemple, si vous désirez pratiquer la marche rapide, vous devez déterminer :

  1. L’objectif et les règles : l’objectif pourrait être de parcourir la distance en moins de temps et les règles pourraient consister à pratiquer la marche rapide par intervalles (20 secondes d’une marche très rapide, 60 secondes d’une marche plus lente, 20 secondes d’une marche très rapide, 60 secondes d’une marche plus lente, et ainsi de suite).
  2. La rétroaction : il s’agit de trouver un moyen de mesurer les progrès en fonction de l’objectif que vous avez choisi. Si votre objectif est de parcourir la distance en moins de temps, il s’agit de noter combien de minutes vous avez gagnées.
  3. Les défis et compétences : vous devez vous assurer que votre objectif de parcourir le trajet en moins de temps représente un défi ambitieux pour vous et que vous avez confiance en votre capacité de le relever.
  4. La concentration : la concentration est la résultante des trois premières étapes; vous remarquerez que vous êtes engagé et concentré à 100 % dans le moment présent pour atteindre votre objectif.

En résumé, le flow est cet état mental qui vous permet de trouver votre bonheur dans des activités que vous aimez et où les heures filent comme des minutes. Comme le disait si bien Mihaly Csikszentmihalyi, « C’est lorsque l’individu agit librement pour le plaisir de l’action elle-même et non pour un autre motif qu’il apprend à devenir plus qu’il n’était auparavant ».


Suggestion de lecture : Flow, The psychology of optimal experience, Mihaly Csikszentmihalyi, Harper Collins Publishers, 2008

L’adaptabilité et l’intelligence émotionnelle

9 juin 2021

Daniel Goleman, auteur bien connu pour ses livres publiés dans le monde entier sur l’intelligence émotionnelle, mentionne dans ses fascicules Building Blocks of Emotional Intelligence que nous devons développer 12 compétences-clés pour être intelligent émotionnellement. L’adaptabilité est l’une d’entre elles.

Goleman définit l’adaptabilité comme cette capacité, entre autres, de s’adapter aux nombreux contextes différents qui se présentent au travail et dans notre vie personnelle. Par exemple, notre façon de parler à notre conjoint est probablement très différente de notre façon de nous adresser à notre gestionnaire. De même, analyser des états financiers avec des collègues s’effectue dans un contexte fort différent de celui qui est de mise pour servir un client en détresse. Ces quatre situations représentent toutes des contextes différents (un contexte étant composé de relations interpersonnelles et d’un environnement physique distinct).

Nous faisons généralement la transition entre plusieurs contextes différents tout au long de notre journée. Certaines personnes possèdent une grande capacité à réagir de manière appropriée d’une situation à l’autre. D’autres personnes sont moins habiles et distinguent plus difficilement les différents contextes.

Le principal problème qui pourrait nous empêcher de voguer d’un contexte à l’autre est la fixité fonctionnelle, c’est-à-dire le fait d’adopter une seule manière de réagir à divers contextes et d’ignorer que la situation a changé et que le contexte diffère. C’est ce qui se passe, par exemple, lorsque vous entrez de mauvaise humeur à la maison et que vous vous emportez facilement avec vos enfants turbulents après une journée stressante au travail.

Comment pouvons-nous améliorer notre capacité d’adaptation à différents contextes? En gardant notre hippocampe en santé! L’hippocampe est cette partie de notre cerveau qui est responsable de notre adaptation aux différents contextes, qui est activée chaque fois que des changements de contexte surviennent et qui code le contexte dans lequel les événements arrivent.

Cependant il arrive trop souvent que l’hippocampe ne soit pas en santé parce qu’il baigne dans le cortisol, l’hormone de stress. En effet, lorsque nous sommes stressés, l’hormone de stress, le cortisol, voyage dans notre sang et atterrit dans l’hippocampe. Le problème est que lorsque l’hippocampe baigne dans le cortisol sur une période prolongée, cela provoque la mort de cellules et nous devenons moins adaptables.

Les neuroscientifiques ont découvert que la meilleure façon de garder notre hippocampe en santé est de s’adonner à un programme de réduction du stress. Plus spécifiquement, ils ont noté que les activités suivantes concourent non seulement à réduire le stress dans notre vie mais à créer de nouvelles cellules cérébrales dans l’hippocampe :

  • Faire régulièrement de l’exercice aérobique
  • Se promener dans la nature
  • Caresser un animal de compagnie
  • Faire preuve de gentillesse ou de compassion envers une autre personne
  • Pratiquer la méditation
  • Nourrir son esprit de pensées positives

N’hésitez pas à les utiliser à profusion, vous garderez ainsi votre hippocampe en santé et améliorerez votre capacité d’adaptation!

Notre agenda 2021

Janvier 2021

Cette année, nous vous proposons de nouveau notre agenda 2021 en format PDF. Pour vous le procurer, vous n’avez qu’à appuyer ici : Agenda 2021.

Pour bien gérer votre temps et vos priorités, l’agenda est l’outil le plus important. Non seulement il vous aide à réaliser vos objectifs quotidiens, hebdomadaires et mensuels, mais il vous permet également de ne rien oublier en notant vos rendez-vous et vos réunions de même que les différentes informations relatives à votre travail et à votre vie personnelle.

Vous trouverez dans cet agenda sept fiches qui vous aideront en ce sens. Les deux premières pages de l’agenda vous expliquent de quelle façon utiliser chacune de ces fiches.

Si vous désirez utiliser l’agenda en format papier, vous pourrez le faire en photocopiant recto verso les pages 2 à 146. Ainsi, elles se placeront au bon endroit et vous pourrez visualiser chaque semaine en un coup d’œil. Il ne vous restera qu’à imprimer la page couverture et la page arrière pour compléter le tout.

Si vous désirez plutôt utiliser l’agenda sous sa forme électronique, vous pourrez le faire avec le logiciel « PDF Pro » qui vous permet d’éditer les pages à l’écran.

Sur ce, je vous souhaite une très belle utilisation de cet agenda!

L’agenda 2019 du temps des fêtes

31 octobre 2019

Noël arrive à grands pas! Pour vous éviter de vous retrouver avec un tas d’activités à entreprendre à la dernière minute, nous vous proposons de nouveau cette année notre « Agenda du temps des fêtes » pour vous aider à planifier vos activités familiales, vos repas, vos réceptions, la décoration de votre maison, votre magasinage, l’emballage de vos cadeaux, l’envoi de vos cartes de Noël et l’hébergement de vos invités, s’il y a lieu. Nous avons fait en sorte que cet agenda soit éditable, c’est-à-dire, que vous puissiez écrire vos notes à l’écran dans les listes de l’agenda et le calendrier.

Nous vous suggérons une planification à rebours de huit semaines pour que vous puissiez bénéficier du temps nécessaire à la préparation de toutes ces activités sans vous sentir dans l’urgence. Voici donc les grandes lignes qui vous sont présentées dans cet agenda du temps des fêtes.

Un calendrier

Pour vous aider à planifier huit semaines à l’avance, vous trouverez le calendrier des mois de novembre et de décembre. Vous n’aurez alors qu’à y inscrire les activités au moment où vous aimeriez les accomplir.

Une planification à rebours

Pour chaque semaine et pendant huit semaines jusqu’au jour de Noël, soit du 1er novembre au 25 décembre, nous vous suggérons des activités à mener qui concernent vos préparatifs et vos réceptions. N’hésitez pas à personnaliser cette planification en fonction de vos propres besoins.

Des listes

Pour vous préparer, vous aurez besoin des listes suivantes, lesquelles sont incluses dans l’agenda :

  • Menu de Noël
  • Noms de vos invités
  • Emplettes de Noël
  • Cadeaux de Noël
  • Cartes de Noël
  • Décorations de Noël
  • Hébergement de vos invités

Sur ce, nous vous souhaitons une très belle préparation du temps des fêtes.

Les Soft Skills, des compétences essentielles

Août/Septembre 2019

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Les Soft Skills sont définies comme les compétences humaines nécessaires à l’accomplissement de notre travail comme savoir communiquer efficacement, savoir travailler en équipe, mettre en œuvre son esprit critique. Elles s’opposent par nature aux Hard Skills, les compétences techniques comme la capacité à maîtriser un logiciel de montage vidéo, à pianoter sur son tableur Excel les yeux fermés, à effectuer des opérations comptables.

Pourquoi les Soft Skills sont-elles essentielles? Parce qu’avec l’émergence de l’intelligence artificielle, les tâches techniques seront de plus en plus réalisées par des robots et les travailleurs n’auront d’autre choix que d’acquérir ou de développer les Soft Skills pour se démarquer.

Plusieurs recherches arrivent à cette conclusion, notamment :

  • Le Forum économique mondial qui mentionne que ce sont les Soft Skills qui permettront aux travailleurs de faire face à la robotisation. On prévoit que d’ici 2022, 54 % des employés à l’échelle mondiale devront acquérir de nouvelles compétences humaines sinon la porte de sortie risque fort de leur être montrée.
  • LinkedIn Talent Solution qui a réalisé une étude auprès de 5 000 professionnels du recrutement dans 35 pays et qui estime que ce sont les Soft Skills qui seront déterminantes pour l’avenir des travailleurs.
  • Deloitte qui affirme que les professions à forte intensité Soft Skills représenteront les 2/3 des emplois en 2030.

L’idée sera de mettre de côté les compétences techniques (le savoir-faire) pour accorder davantage de place aux compétences humaines (le savoir-être). Il appartient donc à chacun d’entre nous de développer nos compétences humaines afin de nous démarquer à l’ère de la robotisation. Voici les 4 catégories de Soft Skills ou de compétences humaines à partir desquelles vous pouvez vous distinguer :

  • Les compétences interpersonnelles : dans cette catégorie, nous retrouvons les Soft Skills liées à la relation avec l’autre : notre capacité à travailler en équipe, à communiquer, à écouter l’autre, à nous adapter aux différentes générations et cultures, à donner un service à la clientèle, à faire preuve de leadership, à démontrer de l’empathie, à négocier, à utiliser notre intelligence émotionnelle.
  • Les compétences cognitives: dans cette catégorie, nous retrouvons les Soft Skills reliées à l’ensemble de nos processus mentaux comme la créativité, la résolution de problèmes, la persuasion, la pensée critique, l’esprit de synthèse, la gestion du temps, la concentration, l’adaptation au changement, l’apprentissage continuel.
  • Les compétences entrepreneuriales: dans cette catégorie, nous retrouvons les Soft Skills qui appartiennent au domaine de l’action : la capacité à apporter des solutions, à prendre des décisions, à accomplir une tâche, à atteindre un objectif, à passer à l’action, à gérer des équipes.
  • Les compétences intrapersonnelles: dans cette catégorie, nous retrouvons les Soft Skills qui touchent à la connaissance de soi et à notre solidité personnelle : la capacité à connaître nos forces et nos intérêts, à identifier nos sources de motivation, à comprendre nos émotions et celles des autres, à gérer notre stress, à adopter une attitude optimiste, à développer une conscience de soi.

Ces Soft Skills sont les talents professionnels de demain. Il ne s’agit pas de tous les posséder et d’accumuler les savoirs. Au contraire, il faut plutôt viser à une sorte de « simplicité volontaire » où vous choisirez de vous distinguer par vos trois plus grandes forces, lesquelles représenteront votre valeur ajoutée dans l’organisation.

Il est important de retenir qu’historiquement, les progrès techniques ont toujours été à l’origine de plus de créations d’emploi que de pertes d’emploi. Dans cette 4e révolution industrielle représentée par la robotisation et les technologies numériques, l’humain utilisera ainsi les instruments que sont sa créativité, son imagination et l’analyse de problèmes complexes pour créer, avec les autres membres de son équipe, de nouveaux champs de possibilités. Les robots demeureront imbattables pour accomplir des tâches mécaniques, répétitives et demandant une puissance de calcul. Mais l’humain demeurera imbattable pour créer des liens avec l’autre, pour ressentir ce qu’il dit et pour démontrer une véritable empathie.

Comme le mentionne si bien le Forum économique mondial, c’est « la touche humaine » (représentée par l’ensemble des Soft Skills) qui nous permettra de nous démarquer face à la robotisation.

Sédentarité vs activité physique

Juin et juillet 2019

Nous avons eu le bonheur d’accueillir Monsieur Denis Fortier, physiothérapeute, comme conférencier à notre événement Hors Série du mois d’avril.

Un des concepts qu’il nous a transmis et dont il parle abondamment dans son livre Lève-toi et marche! est que nous devrions tous viser à être « non sédentaires » et « actifs physiquement » si nous désirons être en santé. En fait, la « sédentarité » et l’« activité physique » sont deux concepts distincts et nous devrions adopter des pratiques pour chacun d’entre eux.

L’activité physique

Nous entendons parler depuis longtemps que nous devons être actifs physiquement pour être en santé. Denis Fortier nous réfère aux recommandations de l’Organisation mondiale de la santé au sujet des bonnes pratiques à adopter en ce qui concerne l’activité physique, soit de pratiquer 150 minutes d’activité physique d’intensité modérée par semaine, ou au moins 75 minutes d’activité physique d’intensité soutenue par semaine.

Par intensité modérée, on entend des activités physiques telles que marcher d’un pas vif, jardiner, s’acquitter de travaux domestiques et ménagers, sortir son animal domestique, participer activement à des jeux avec les enfants.

Par intensité soutenue, on entend des activités physiques telles que courir, marcher à vive allure, faire du vélo à vive allure, faire de l’aérobie, nager à vive allure, pratiquer des sports (football, volleyball, hockey, basketball…).

La sédentarité

Nous sommes sédentaires lorsque nous sommes assis ou couchés en période d’éveil et que nous dépensons une quantité d’énergie égale ou inférieure à 1,5 MET*. Par exemple, être assis correspond à 1 MET, regarder la télévision à 1 MET et écrire en position assise à 1,5 MET.

Les études démontrent que nous sommes de plus en plus assis. En effet, le temps moyen où nous sommes assis est passé de 26 heures par semaine en 1965 à 38 heures par semaine en 2009. Pourquoi? Parce que la voiture et l’écran sont de plus en plus présents dans nos vies.

Le problème réside dans le fait qu’être assis longtemps a des effets dommageables sur notre santé et nous rend plus à risque de diabète, de maladies cardio-vasculaires et de cancer. De plus, ces effets néfastes persistent même si l’activité physique fait partie de notre quotidien. En d’autres termes, même si nous faisons régulièrement du jogging, de la marche, de la natation, du vélo ou autres, cela ne nous empêchera pas de subir les effets néfastes sur notre santé de la position assise prolongée.

C’est la raison pour laquelle l’activité physique n’est pas suffisante pour être en santé. Il nous faut également développer des stratégies afin de diminuer le temps passé en position assise. En effet, lorsque nous sommes debout, nos muscles se contractent davantage et la contraction musculaire a des effets positifs sur notre santé. Voici donc quelques idées pour être moins souvent assis :

1. Ayez un poste de travail assis-debout.

Vous pourrez ainsi alterner entre la position assise et la position debout. Si la position assise ne vous cause pas de fatigue ou de douleur, essayez des séquences de 30 minutes assis suivies de 15 minutes debout. Si la position assise est pour vous une source de fatigue, essayez des séquences de 20 minutes assis, suivies de 30 minutes debout. Il n’y a pas de normes universelles quant à la durée idéale des séquences assis-debout. Expérimentez plusieurs options afin de trouver celles qui vous conviennent

2. Ayez deux espaces de travail.

En l’absence d’un poste de travail assis-debout, n’hésitez pas à organiser un deuxième poste de travail à partir duquel vous pourrez réaliser certaines tâches en position debout.

3. Prenez l’escalier.

Montez systématiquement l’escalier plutôt que de prendre l’ascenseur ou utilisez-le pendant au moins 20 minutes à raison de 3 fois par semaine, comme s’il s’agissait d’un appareil d’entraînement.

4. Faites des pauses.

Plusieurs courtes pauses sont plus efficaces qu’une seule longue pause. Profitez-en pour bouger et marcher.

5. Comptez vos pas.

Il est recommandé de franchir le seuil de 10 000 pas par jour si vous êtes une personne active, et de commencer par un objectif plus modeste de 8 500 pas si vous êtes sédentaire. Le calcul doit tenir compte de l’ensemble des pas que vous faites durant vos activités quotidiennes, votre travail, vos loisirs, vos activités sportives, votre vie sociale et vos déplacements.

Vos activités quotidiennes compteront jusqu’à 2 000 pas par jour environ (faire le lit, cuisiner, passer l’aspirateur, tondre la pelouse…). Pour le reste, il vous sera nécessaire de vous adonner à des activités extérieures pour atteindre votre objectif.

La marche demeure souvent la façon la plus simple et la plus accessible d’y arriver parce qu’elle est peu coûteuse, qu’elle s’adapte à votre condition physique et qu’elle s’intègre facilement à l’ensemble de vos activités.

Le meilleur outil pour compter vos pas est le podomètre. Certains s’attachent à la ceinture, d’autres se portent dans la poche ou au poignet. Le simple fait d’en utiliser un aurait des effets positifs sur votre motivation et augmenterait le nombre de pas que vous franchissez quotidiennement de 20 % à 30 % selon plusieurs chercheurs. Les téléphones intelligents et les montres connectées offrent également des applications performantes qui comptent vos pas.

En résumé, pour être en santé, il faut agir sur deux plans : pratiquer régulièrement une activité physique et être non sédentaire en diminuant le temps que vous passez en position assise.

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* MET : Metabolic Equivalent of Task, ou « L’équivalent métabolique » en français, qui se définit comme une méthode permettant de mesurer l’intensité d’une activité physique et la dépense énergétique.

L’homme qui plantait des arbres


Connaissez-vous le récit fictif de
L’homme qui plantait des arbres écrit par Jean Giono en 1953 dont un film d’animation du même nom, gagnant de plusieurs prix, a été réalisé en 1987 pour Radio-Canada? Voici cette inspirante histoire.

L’homme qui plantait des arbres, c’est l’histoire fictive d’un berger de Provence, Elzéard Bouffier, un veuf de 55 ans qui habitait seul en montagne dans sa maison en pierre après avoir perdu son fils unique et sa femme. II s’était retiré dans la solitude où il prenait plaisir à vivre lentement, avec ses brebis et son chien. La montagne où il vivait était tellement désolée que seules quelques lavandes disséminées osaient pousser. Les villages avaient été abandonnés, faute d’eau. Il jugea que ce pays mourait par manque d’arbres et n’ayant pas d’occupations très importantes, il avait résolu de remédier à cet état de choses.

Chaque jour, il triait 100 glands et les plantait. En trois ans, il en avait planté 100 000. Sur ces 100 000, 20 000 étaient sortis. Sur ces 20 000, il comptait encore en perdre la moitié, du fait des rongeurs ou de tout ce qu’il y a d’impossible à prévoir dans les desseins de la Providence. Restaient 10 000 chênes qui allaient pousser dans cet endroit où il n’y avait rien auparavant.

Il planta ainsi des arbres jusqu’à l’âge de 87 ans. En plantant des glands jour après jour, année après année, il finit par créer une belle et grande forêt. Aux chênes, il ajouta des hêtres et des bouleaux. Bien plus qu’à une forêt, son projet redonna vie à une région entière. Les cours d’eau asséchés se sont remis à couler, des villages abandonnés se sont reconstruits peu à peu et se repeuplèrent. C’était désormais un endroit où l’on avait envie d’habiter.

Par la seule volonté d’un homme, par son geste, par sa main, une forêt est née. Cet homme avait su ramener la vie là où elle avait disparu.

Pistes de réflexion

Ce récit offre plusieurs pistes de réflexion. J’aimerais vous parler de celles de Robert Dutton, ex-président de RONA. ll explique dans son livre biographique Mise à niveau, que « ce texte lui parle de vision, de l’importance de voir et d’agir dans la durée, de la grandeur du banal quotidien ». Ce texte lui dit également que « demain n’a de sens que si on voit loin devant et que les résultats les plus spectaculaires et aussi les plus durables se construisent de façon totalement imperceptible ». Ainsi, il explique que :

« L’action est urgente, mais patiente est la vision. Elzéard Bouffier agissait dans une sorte d’urgence. Chaque jour, sans attendre, il devait planter sa centaine d’arbres, comme s’il allait mourir le soir même. Mais cette action quotidienne trouvait son sens sur une durée de 30 ou 50 ans.

Il y a un peu d’Elzéard Bouffier dans chacun de nous. Sans que nous le sachions, les gestes que nous poserons demain – ou ceux que nous ne poserons pas – auront un impact dans 30 ou 50 ans. Et pour ceux qui ont des rêves à réaliser dans 10, 20 ou 30 ans, ceux qui veulent des chênes dans quelques décennies, il y a une certaine urgence à planter des arbres dès aujourd’hui.

Il faut donc se méfier des notions de court terme et de long terme. Certes, le court et le long terme existent. Mais ils ne s’opposent pas… ils sont tressés l’un avec l’autre ».

« La vie prend tout son sens lorsqu’on construit l’avenir, pas lorsqu’on l’attend. L’âge d’Elzéard Bouffier n’est pas anodin et apporte une autre piste de réflexion. Au début du récit, il a 55 ans. Il a donc atteint l’âge où on récolte les fruits du labeur passé. Il n’a ni femme, ni enfant, il n’a donc aucune raison de s’investir dans l’avenir.

Or, loin de couler ses jours dans un hamac à récolter des fruits, Elzéard Bouffier plantait des arbres. Il en planta jusqu’à sa mort, à 87 ans. Sachant qu’un chêne met 50 ans pour arriver à maturité… pourquoi diable faisait-il cela? Sûrement pas pour gagner sa vie, il le faisait gratuitement.

Un personnage qui observait Elzéard Bouffier quand celui-ci avait 75 ans semble l’avoir compris. Elzéard Bouffier a trouvé un fameux moyen d’être heureux. Il avait en effet compris que la vie prend tout son sens lorsqu’on construit l’avenir, pas lorsqu’on l’attend. Ainsi, l’avenir lui apportait des fruits immédiats. C’est vrai pour tout individu et pour toute organisation, peu importe leur âge ».

La mission personnelle est importante pour planter des arbres. Lorsqu’il a perdu son emploi chez RONA, c’est sa mission personnelle qui a permis à Robert Dutton de ne pas sombrer. Sa mission qu’il avait mise par écrit disait : « Participer avec d’autres à une société plus juste, plus responsable et plus humaine ». Il prit conscience qu’il ne pourrait plus planter d’arbres chez RONA, mais que sa mission ne s’éteignait pas pour autant puisqu’il pourrait continuer à planter des arbres ailleurs mais différemment.

C’est maintenant auprès de jeunes étudiants et de jeunes entrepreneurs que Robert Dutton réalise sa mission par son travail d’enseignant et de mentor. Quand il se retrouve face à une classe d’étudiants ou face à un groupe de jeunes entrepreneurs, il se dit qu’il plante des arbres, que ces jeunes pousses atteindront la maturité dans 10 ou 20 ans et qu’il profite dès maintenant de l’avenir comme le faisait Elzéard Bouffier.

Cette fable est une ode à la nature et à la vie, et nous rappelle tout ce qu’il faut de constance et de générosité pour réaliser notre vision.