Le cerveau et la productivité

Janvier 2016

ProductivitéDepuis de nombreuses années, une des techniques suggérées pour augmenter notre productivité au travail était de ne pas vérifier nos courriels la première chose le matin. Au lieu de ça, nous devions commencer à travailler sur nos tâches prioritaires et ignorer les distractions autant que possible.

Aujourd’hui, de récentes études sur le fonctionnement du cerveau suggèrent tout à fait le contraire. Nous devrions d’abord commencer à traiter nos courriels et autres petites tâches administratives pour ensuite nous concentrer sur nos priorités de la journée.

Pourquoi? Selon le docteur et professeur en psychologie Daniel J. Levitin, ce sont les petites choses qui nous distraient et qui nous empêchent de nous concentrer pleinement sur les activités importantes. C’est ce qu’il explique dans son livre The Organized Mind.

En effet, ces petites tâches qui se trouvent sur notre liste de choses à faire, dans notre boîte de courriels ou dans notre boîte vocale, et que nous ne faisons pas parce que nous travaillons plutôt sur nos priorités, ne cessent de nous trotter dans la tête et nous créent ainsi une tension psychologique à force d’essayer de les tasser de notre conscience. Nous nous retrouvons alors à utiliser plus d’énergie mentale à ne pas faire ces petites tâches qu’à les faire.

L’auteur nous suggère donc de passer la première heure de la journée à traiter les courriels, la messagerie vocale et les messages texte, et d’y aller par ordre de priorités. Si, à la fin de cette première heure, il nous reste encore quelques menues tâches à accomplir, il conseille de les déléguer si possible ou de les noter afin de les effectuer plus tard au cours de la journée.

Nous sommes alors prêts à démarrer la première partie productive de notre journée et à nous assurer qu’elle reste productive. Ignorons les courriels, éteignons notre téléphone cellulaire, notons les idées qui se présentent à nous plutôt que d’agir sur elles tout de suite, et travaillons sans interruption pendant 90 minutes avant de prendre une pause complète. À la pause, nous pourrons traiter nos courriels de même que notre boîte vocale avant de lancer notre prochaine période productive de 90 minutes.

Notre cerveau aime travailler par tranches avec une heure de début et une heure de fin à chaque activité. Organisons donc notre journée de manière à maximiser l’efficacité de notre cerveau! Prenons l’habitude de réserver notre toute première heure de la journée à régler les petites tâches, et notre cerveau sera par la suite tout disposé à se concentrer davantage sur nos priorités pour un maximum de performance.

Sur ce, je vous souhaite une belle continuité et au plaisir de vous retrouver en février pour le prochain bulletin.

Entraîner votre cerveau – Partie 2

Août 2015
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Dans le dernier bulletin de juin/juillet, nous vous décrivions de quelle façon vous pouviez entraîner votre cerveau pour créer la vie que vous désirez en vous adonnant à une séance de réflexion de 15-20 minutes chaque matin. Dans ce bulletin, nous aimerions vous expliquer pourquoi cette séance de réflexion est importante.

Dans leur livre The Winner’s Brain, deux éminents experts sur le cerveau, Dr Jeff Brown et Dr Mark Fenske, expliquent que notre cerveau est conditionné pour le succès et qu’il est ainsi doté de cinq grandes catégories de compétences pour nous aider à créer la vie que nous voulons, soit : saisir les opportunités, connaître notre niveau de tolérance face aux risques, focaliser sur nos objectifs, avancer malgré les obstacles et reconnaître nos talents.

Chaque individu possède l’ensemble de ces cinq compétences cognitives, mais à différents degrés. Les auteurs nous invitent donc à les développer pour avoir un cerveau performant dans lequel toutes les parties travaillent ensemble pour créer des pensées, des émotions et des actions gagnantes.

Revenons maintenant à notre bulletin précédent et voyons comment cet exercice de réflexion rend notre
cerveau plus efficace.

  1. D’abord, l’exercice de méditation en soi rend le cerveau plus puissant. En aussi peu que huit semaines, selon les auteurs, des effets bénéfiques se font déjà sentir sur le stress, l’attention, la mémoire et les autres parties du cerveau.
  2. En démontrant de la gratitude pour les bienfaits de notre vie, nous concentrons ainsi notre attention sur nos talents et nos ressources physiques, spirituelles et émotionnelles.
  3. En pardonnant à toute personne qui nous a blessé, nous gérons la colère, l’agressivité, la frustration et la déception qui nuisent à notre bien-être et à l’atteinte de nos objectifs. Nous dirigeons donc nos émotions de manière productive.
  4. En offrant nos bons vœux à au moins trois personnes par jour, nous développons notre empathie et élargissons nos horizons.
  5. En entretenant des pensées positives envers tous nos projets d’avenir, nous développons notre compétence à avancer malgré les obstacles et à chercher des opportunités derrière les défis qui se présentent.
  6. En nous demandant comment nous passerons la première heure de chaque journée, nous nous concentrons sur nos priorités et nous donnons le ton à toutes les autres heures à suivre. Nous planifions par conséquent les activités importantes d’abord, soit celles qui ajoutent un sens à notre vie et à la réalisation de nos objectifs.

Les auteurs mentionnent que le succès n’a rien à voir avec des facteurs tels le quotient intellectuel, les circonstances, l’argent et le réseau de contacts. Rodin, par exemple, cet illustre sculpteur français qui a créé la sculpture Le Penseur, provenait d’une famille pauvre et a été rejeté à trois reprises par l’école des arts. En dépit des rejets constants, il a rebondi maintes et maintes fois, en utilisant chaque échec et chaque déception comme une opportunité pour alimenter ses talents et ses passions. Il a développé des qualités telles la
résilience et la motivation qui lui ont permis de focaliser sur ses objectifs et d’avancer malgré les obstacles.

Telle est la force du cerveau, et l’exercice de méditation proposé se veut un outil pour optimiser son fonctionnement.

Sur ce, je vous souhaite une belle continuité d’été et au plaisir de vous retrouver en septembre pour le prochain bulletin.

Entraîner votre cerveau – Partie 1

Juin/Juillet 2015

11178363_863381323716415_1032282361663275958_nPour créer la vie que vous voulez, vous devez d’abord entraîner votre cerveau. C’est ce que vous faites, entre autres, lorsque vous éliminez les pensées indésirables qui ont le pouvoir de vous garder constamment préoccupé et distrait.

Une façon d’entraîner votre cerveau est de vous livrer, à chaque matin après vous être habillé, à une séance de 15-20 minutes, dont le but est de nettoyer votre esprit de toutes informations nuisibles.

Donc, après avoir complété vos obligations matinales (petit déjeuner, préparation des enfants pour l’école…), asseyez-vous confortablement dans votre fauteuil préféré, et procédez, dans l’ordre, aux six étapes suivantes :

  1. Détendez-vous, fermez les yeux et respirez profondément.
  2. Dites merci pour tous les bienfaits présents et passés de votre vie. L’idée ici n’est pas d’énumérer tous vos bienfaits, mais de penser à ceux qui vous viennent à l’esprit spontanément.
  3. Pardonnez à toute personne qui vous a blessé ou offensé.
  4. Offrez vos bons vœux à au moins trois autres personnes chaque jour.
  5. Entretenez des pensées positives pour tous vos projets d’avenir, pour tous vos efforts et pour toutes les
    opportunités qui se présentent à vous.
  6. Décidez comment vous allez passer la prochaine heure. Cela peut être une activité déjà prévue à votre agenda ou une autre tout à fait différente.

La raison pour laquelle il est important de vous adonner à ces six étapes, matin après matin, sera expliquée dans le prochain bulletin. Toutefois, il est fort probable que vous en découvrirez vous-même la raison au fil de vos séances.

Entre-temps, vous pouvez vous inspirer de la sculpture Le Penseur de Rodin, illustrée dans ce bulletin, qui est un parfait symbole de la façon dont le cerveau peut devenir votre atout le plus précieux pour créer la vie que vous désirez.

Si vous regardez de près ce célèbre homme musclé en profonde réflexion, vous constaterez qu’il est loin d’être un personnage passif. Au contraire, il prend en charge de manière proactive son esprit : il est penché vers l’avant, appuyant son poing contre ses dents, ses orteils autour du rocher, son corps tout entier engagé activement dans l’effort de la contemplation. Il est puissant et plein d’intentions. Il est sur le point de mettre
ses idées en mouvement. Rodin lui-même faisait remarquer ceci au sujet de sa sculpture : « La pensée fertile se développe lentement au sein de son cerveau. Il n’est plus un rêveur, il est un créateur. »

Tout comme Le Penseur de Rodin, les six étapes ci-dessus vous permettent de nettoyer et de prendre en charge votre cerveau, et ce faisant, de passer d’un état de contemplation à un état de création, transformant ainsi vos idées errantes en intentions et en actions décisives.

Sur ce, je vous souhaite un très bel été et au plaisir de vous retrouver en août pour le prochain bulletin.

Gardez votre cerveau en santé

Avril 2010

Il n’y a pas de meilleure stratégie en gestion du temps que de prendre soin de soi. Cependant, quand on parle de prendre soin de soi, les gens ont tendance à penser en général à l’aspect physique. Mais l’aspect intellectuel est tout aussi important. Voici donc quelques suggestions pour prendre soin de votre cerveau.

  1. Faites de l’exercice physique. Pour fonctionner à plein régime, les neurones de notre cerveau ont besoin d’oxygène. L’activité physique est un excellent moyen d’assurer un apport adéquat d’oxygène. De plus, il a été démontré scientifiquement que l’exercice physique aide à construire de nouvelles cellules cérébrales, favorise l’apprentissage, augmente la mémoire et protège contre les maladies neurodégénératives.

    Adoptez donc un mode de vie où vous êtes actif physiquement. On considère généralement qu’un programme d’entraînement physique d’un adulte en bonne santé devrait être constitué de 30 minutes d’exercices aérobiques modérés (avec sueurs au front mais sans perdre la capacité de tenir une conversation) 5 jours par semaine ou de 20 minutes d’exercices aérobiques intenses 3 jours par semaine.
  2. Alimentez votre cerveau sainement. Les cellules de notre cerveau, comme celles de notre corps, se renouvellent sans arrêt avec les aliments que nous mangeons. Mais qu’est-ce qu’une alimentation saine pour le cerveau? L’impact le plus fort d’une saine alimentation pour le cerveau proviendrait de l’acide gras essentiel oméga-3, appelé l’ADH. On l’appelle «essentiel» parce que le corps ne peut le fabriquer lui-même et qu’il doit donc aller le chercher en consommant certains aliments. Ce sont principalement dans les poissons gras tels le saumon, la sardine, le maquereau, le hareng, le thon, que l’on retrouverait l’ADH de l’oméga-3.

    L’ADH permettrait, lorsqu’il est présent en quantité suffisante dans le cerveau, d’améliorer les capacités d’apprentissage, de mémoire et de concentration. L’Organisation mondiale de la Santé recommande de 0,3g à 0,5g par jour pour un adulte. Par exemple, on peut obtenir 0,65g d’oméga-3 ADH en consommant 35g de saumon ou 1/3 boîte de thon blanc ou ½ boîte de saumon.
  3. Évitez le stress chronique. Un stress ponctuel peut être bénéfique pour le cerveau mais lorsqu’il devient chronique, c’est-à-dire, qu’il dure et qu’il persiste, il occasionne un ralentissement cérébral. Sonia J. Lupien, directrice du Centre d’études sur le stress humain à l’Hôpital Douglas, mentionne que les conclusions de 15 études analysées vont toutes dans le même sens. «Peu importe l’âge, un trop grand stress a un effet sur la mémoire, ce qui nuit à la capacité d’apprentissage et d’adaptation.»

    Donc, pour éviter le stress chronique dans votre vie, il est important d’identifier vos sources de stress et d’essayer de les minimiser. Également, comme il est impossible d’éliminer complètement tous les stress de votre vie, la façon dont vous y faites face devient très importante pour diminuer la réaction interne du corps face au stress. La méditation, la respiration profonde, le massage et l’exercice physique sont des exemples de techniques de diminution du stress qui sont efficaces pour bien des gens.
  4. Apprenez constamment. Le cerveau décline quand on l’utilise moins. Un cerveau qui décline devient moins souple, moins réactif, traite moins bien l’information et s’adapte mal aux changements.

    Il est facile de mettre votre cerveau au défi et de préserver vos facultés intellectuelles. L’idée, c’est de faire vivre une nouvelle expérience à votre cerveau et de lui faire faire de l’exercice chaque jour. Par exemple, vous pouvez choisir une activité simple comme composer les numéros de téléphone avec votre main moins dominante ou modifier votre routine en prenant un chemin différent pour aller au magasin. Également, vous pouvez choisir une activité plus complexe comme vous occuper d’un nouveau projet au travail, suivre un cours, jouer à des jeux qui exercent votre cerveau (échecs, jeux de chiffres et de lettres, casse-tête et mots croisés), apprendre à jouer d’un instrument de musique, lire un livre, aller au cinéma, assister à des activités culturelles (pièces de théâtre, musées, concerts, galeries d’art).
  5. Multipliez les activités sociales. Le maintien des liens sociaux aide à garder notre cerveau en forme. La recherche démontre que le cerveau des gens qui ont régulièrement des contacts sociaux avec d’autres personnes fonctionne mieux que celui des gens qui n’en ont pas. En effet, lorsque vous conversez avec d’autres personnes, cela vous oblige à pratiquer des activités intellectuelles telles qu’écouter, reformuler, exprimer, etc.

    Voici donc quelques façons de multiplier vos activités sociales : entretenir de vieilles amitiés et en créer de nouvelles, accepter les invitations et en envoyer quelques-unes à son tour, tirer le maximum d’occasions de socialiser chaque jour en parlant avec un chauffeur de taxi ou en engageant la conversation dans l’ascenseur, faire du bénévolat, voyager, aider les autres en posant spontanément un geste de gentillesse. Vous pouvez aussi combiner l’interaction sociale à une activité physique (jogging, marche) ou à une activité mentale (pièce de théâtre, cinéma).

Ainsi, pour garder votre cerveau en santé, pensez à ces cinq mots-clés : oxygène, oméga-3, diminution du stress chronique, apprendre et socialiser.

Citation du mois
«Un cerveau bien soigné ne se fatigue jamais.» Jules Renard.