L’adaptabilité et l’intelligence émotionnelle

9 juin 2021

Daniel Goleman, auteur bien connu pour ses livres publiés dans le monde entier sur l’intelligence émotionnelle, mentionne dans ses fascicules Building Blocks of Emotional Intelligence que nous devons développer 12 compétences-clés pour être intelligent émotionnellement. L’adaptabilité est l’une d’entre elles.

Goleman définit l’adaptabilité comme cette capacité, entre autres, de s’adapter aux nombreux contextes différents qui se présentent au travail et dans notre vie personnelle. Par exemple, notre façon de parler à notre conjoint est probablement très différente de notre façon de nous adresser à notre gestionnaire. De même, analyser des états financiers avec des collègues s’effectue dans un contexte fort différent de celui qui est de mise pour servir un client en détresse. Ces quatre situations représentent toutes des contextes différents (un contexte étant composé de relations interpersonnelles et d’un environnement physique distinct).

Nous faisons généralement la transition entre plusieurs contextes différents tout au long de notre journée. Certaines personnes possèdent une grande capacité à réagir de manière appropriée d’une situation à l’autre. D’autres personnes sont moins habiles et distinguent plus difficilement les différents contextes.

Le principal problème qui pourrait nous empêcher de voguer d’un contexte à l’autre est la fixité fonctionnelle, c’est-à-dire le fait d’adopter une seule manière de réagir à divers contextes et d’ignorer que la situation a changé et que le contexte diffère. C’est ce qui se passe, par exemple, lorsque vous entrez de mauvaise humeur à la maison et que vous vous emportez facilement avec vos enfants turbulents après une journée stressante au travail.

Comment pouvons-nous améliorer notre capacité d’adaptation à différents contextes? En gardant notre hippocampe en santé! L’hippocampe est cette partie de notre cerveau qui est responsable de notre adaptation aux différents contextes, qui est activée chaque fois que des changements de contexte surviennent et qui code le contexte dans lequel les événements arrivent.

Cependant il arrive trop souvent que l’hippocampe ne soit pas en santé parce qu’il baigne dans le cortisol, l’hormone de stress. En effet, lorsque nous sommes stressés, l’hormone de stress, le cortisol, voyage dans notre sang et atterrit dans l’hippocampe. Le problème est que lorsque l’hippocampe baigne dans le cortisol sur une période prolongée, cela provoque la mort de cellules et nous devenons moins adaptables.

Les neuroscientifiques ont découvert que la meilleure façon de garder notre hippocampe en santé est de s’adonner à un programme de réduction du stress. Plus spécifiquement, ils ont noté que les activités suivantes concourent non seulement à réduire le stress dans notre vie mais à créer de nouvelles cellules cérébrales dans l’hippocampe :

  • Faire régulièrement de l’exercice aérobique
  • Se promener dans la nature
  • Caresser un animal de compagnie
  • Faire preuve de gentillesse ou de compassion envers une autre personne
  • Pratiquer la méditation
  • Nourrir son esprit de pensées positives

N’hésitez pas à les utiliser à profusion, vous garderez ainsi votre hippocampe en santé et améliorerez votre capacité d’adaptation!

L’importance de nommer vos émotions

Mars 2017

businesswoman talking and letters coming out of her mouthLes émotions au travail sont importantes pour notre performance. Quand nous sommes à notre meilleur, nous nous sentons positif, heureux, confiant, calme, concentré, enthousiaste, ouvert, optimiste. C’est à ce moment-là que nous sommes le plus productif et que nous nous entendons le mieux avec les autres.

À l’inverse, lorsque nous sommes à notre pire, nous vivons des émotions opposées. Nous nous sentons négatif, malheureux, impatient, irritable, pessimiste, indécis. Ces émotions négatives drainent notre énergie, causent des frictions dans nos relations et nous empêchent de penser clairement et objectivement.

Toute la journée, en fonction de ce qui se passe autour de nous, nous nous déplaçons le long du spectre entre notre meilleur et notre pire.

Que faire lorsque ces émotions négatives surgissent pour les empêcher de nuire à notre bien-être et à notre performance? Voici quelques pistes de solution.

  1. Prendre conscience de nos émotions
    Bien que notre état émotionnel influence profondément la qualité de notre travail, beaucoup d’entre nous ne sont pas conscients de ce que nous ressentons à un moment donné. En fait, seulement 36 % des individus seraient en mesure de cerner leurs émotions au moment précis où elles se manifestent en eux. Pourquoi? Parce que nous n’avons pas appris à prendre conscience de ce qui se passe dans notre corps au moment précis où nous vivons une émotion.

    Ce qu’il faut réaliser est que chaque état émotionnel a une manifestation physique. Par exemple, si vous ressentez de la tristesse, vous allez remarquer que cette tristesse se manifeste à un endroit précis dans votre corps. Serait-ce l’estomac, le plexus solaire? Peu importe. L’important est d’observer où se loge l’émotion dans votre corps puisque vous ne pouvez pas maîtriser une émotion que vous n’avez pas remarquée.

    Il s’agit simplement d’observer et non de changer cette manifestation physique, telle une curiosité sympathique. Cela vous permettra de prendre du recul et de choisir ce que vous ferez face à cette émotion une fois que vous l’aurez remarquée.

  1. Nommer l’émotion
    Les études le démontrent hors de tout doute. Nommer l’émotion que vous vivez, de vive voix ou par écrit, comme « Je suis triste », « J’ai peur », « Je suis en colère », a le pouvoir de vous calmer et de diminuer le fardeau créé par l’émotion.

    Le psychologue Dan Siegel a résumé cette approche par « Name it to Tame it » ou « Nommer pour calmer ». Il démontre que, lorsque le cerveau rationnel nomme l’émotion avec des mots, cela calme la tempête du cerveau émotionnel. Si vous preniez un scan de votre cerveau au moment où vous nommez l’émotion que vous vivez, vous verriez clairement le cerveau émotionnel se calmer par des neurotransmetteurs qui arrivent du cerveau rationnel. Regardez la vidéo suivante du Dr Siegel qui explique merveilleusement bien le rôle des deux parties du cerveau dans la gestion des émotions : https://www.youtube.com/watch?v=ZcDLzppD4Jc.

  1. Nommer l’émotion en mentionnant également sa manifestation physique
    Une autre étude a été menée par Mark Williams, professeur en psychologie à l’Université Oxford, où celui-ci demandait aux gens de nommer non seulement l’émotion vécue face à un événement mais également sa manifestation physique, comme « Je suis triste et je le sens dans mon plexus solaire ».

    Il a constaté que les gens étaient beaucoup plus positifs lorsqu’ils arrivaient à trouver des solutions pour résoudre le problème. En effet, leur position d’observateur de l’émotion vécue et de sa manifestation physique leur avait permis de moins ruminer et de moins ressasser le problème. Ils étaient moins envahis par des pensées et des images négatives et voyaient l’émotion sous un angle plus positif.

  1. Comment te sens-tu?
    Cependant, en tant qu’être humain, il est normal que nous vivions des occasions où les émotions négatives s’élèvent en nous en dehors de notre conscience. L’impact se manifestera vraisemblablement dans le ton de notre voix, nos gestes ou le choix de nos mots. Dans ce cas, pourquoi ne pas demander à nos collègues de nous aider et de nous dire, chaque fois qu’ils sentent que nous pourrions ressentir des émotions négatives, « Comment te sens-tu? ». Vous verrez que c’est généralement tout ce dont nous avons besoin pour remarquer nos émotions négatives et les gérer plus gracieusement.

Sur ce, je vous souhaite un joyeux printemps et au plaisir de vous retrouver en avril pour le prochain bulletin.

 

La gestion des émotions

Mars 2012

Cerveau émotionsDans son livre 18 minutes – Un plan imbattable pour réaliser ce qui vous tient vraiment à cœur, l’auteur Peter Bregman nous apporte, au moyen d’une expérience vécue, un nouvel éclairage sur la gestion des émotions et la façon de mieux les maîtriser.

Voici d’abord l’expérience vécue. L’auteur, qui possède une entreprise de consultation en gestion, nous raconte qu’un jour il alla rencontrer un client potentiel. À la fin de la rencontre, le client lui dit avec un sourire en coin : « Plusieurs consultants sont passés avant vous dans l’organisation et plusieurs autres passeront également après vous. Si vous pensez changer nos façons de faire ici, vous vous trompez! » L’auteur ressentit immédiatement une antipathie envers ce client potentiel.

Après la rencontre, l’auteur téléphona à son oncle, un homme d’affaires prospère, et lui annonça qu’il ne prendrait pas le mandat, car il n’aimait pas vraiment la personne avec qui il devrait travailler dans cette entreprise. Son oncle lui répondit alors : « Tu n’as pas besoin de l’aimer, Peter. Tu as simplement besoin de travailler avec cette personne. »

Voilà comment nous réagissons habituellement lorsque nous vivons des émotions, explique l’auteur. Nous réagissons impulsivement à un événement, ce qui crée souvent un résultat improductif :

Événement → Réaction → Résultat

Dans ce cas-ci, l’événement est que le client a affirmé à l’auteur qu’il ne serait pas efficace. La réaction de l’auteur en a été une d’antipathie immédiate envers le client, d’où un refus de faire affaire avec lui. Le résultat est la perte d’un client potentiel.

Notre cerveau émotionnel est fait de telle sorte qu’il nous incite à réagir impulsivement devant un événement. Pour renverser cette tendance, l’auteur nous suggère cette idée intéressante, que j’annonçais dans le premier paragraphe de ce bulletin : au lieu de réagir à l’événement, pourquoi ne pas réagir au résultat. Ainsi, face à un événement, il s’agirait d’abord de s’interroger sur le résultat visé et ensuite, de choisir sa réaction.

Événement → Résultat → Réaction

Dans l’exemple cité par l’auteur, face au fait que le client potentiel lui a  prédit son inefficacité, l’auteur, au lieu de refuser impulsivement le mandat parce qu’il n’aime pas le client, pourrait se demander : « Quel est le résultat que je désire? » L’auteur nous informe que le résultat visé est la croissance de son entreprise. Il a donc accepté le mandat et il raconte que, par la suite, il a fait affaire avec l’entreprise pendant plusieurs années. Au lieu de mettre l’accent sur la personne, il s’est centré sur son objectif, qui consistait à créer un processus de gestion plus fonctionnel pour l’entreprise.

Plusieurs situations de ce genre arrivent dans notre quotidien. Par exemple, une personne crie après nous et, instinctivement, nous crions après cette personne à notre tour au lieu de nous demander quel résultat nous voudrions atteindre avec elle. Par exemple, si le résultat que vous désirez obtenir est de donner une image professionnelle, vous ne réagirez pas sous le coup de l’impulsion. Au contraire, vous opterez pour un ton calme en posant des questions pour comprendre le point de vue de votre interlocuteur.

Toutefois, lorsque vous vivez une émotion, pour être en mesure de réagir en fonction du résultat désiré et non en fonction de l’événement, il faut être capable de prendre un temps d’arrêt pour vous calmer et pour réfléchir au résultat souhaité. Une technique des plus efficaces pour y arriver et éviter une réaction inappropriée est la respiration. Cependant,  la difficulté avec la respiration, est que la plupart d’entre nous n’avons pas développé le réflexe de l’utiliser au moment même où nous vivons l’émotion.

Ainsi, la  prochaine fois que vous vivrez une émotion, ne réagissez pas à l’événement. Marquez plutôt une pause et concentrez-vous sur le résultat que vous désirez obtenir. Vous développerez ainsi l’habitude de diriger vos énergies vers l’avenir.

L’intelligence émotionnelle au travail

Octobre 2011

Toutes les recherches sur l’intelligence émotionnelle démontrent que ce qui contribue le plus à la réussite professionnelle d’un individu réside non pas dans son quotient intellectuel (QI) mais dans son quotient émotionnel (QE).

Daniel Goleman, notamment, dans son livre «L’intelligence émotionnelle – 2», mentionne que ses recherches auprès de 121 entreprises du monde entier et concernant 181 postes différents lui permettent d’affirmer que «la compétence émotionnelle compte deux fois plus que le quotient intellectuel et l’expertise technique pour la réussite d’un individu et ce quelque soit les types d’entreprises et les catégories de postes».

Mais en quoi consiste exactement l’intelligence émotionnelle? Celle-ci se définit comme la capacité à reconnaître et à comprendre les émotions que nous ressentons et celles qui habitent les autres, et à nous servir de cette information pour agir sur notre comportement et sur nos relations interpersonnelles. Elle consiste donc en la maîtrise de quatre habiletés essentielles, dont les deux premières sont orientées vers la maîtrise de ses émotions et les deux dernières vers la compréhension des émotions des autres. Voici donc ces quatre habiletés:

  1. La conscience de soi
    La conscience de soi est cette habileté qui vous permet de reconnaître une émotion au moment précis où elle se manifeste en vous. Dans le livre «Intelligence émotionnelle 2.0», les auteurs, Travis Bradberry et Jean Greaves, mentionnent que seulement 36% des individus peuvent cerner leurs émotions dans le feu de l’action, au moment exact où des événements se présentent.

    Pour reconnaître une émotion à l’instant même où elle surgit, il n’y a qu’une seule façon d’y parvenir. Il faut prendre le temps de réfléchir, de se demander ce qui a déclenché l’émotion et pour quelle raison elle a jailli en vous.

  2. La maîtrise de ses émotions
    Une fois que vous avez pris conscience de votre émotion, la prochaine étape consiste à maîtriser votre émotion, c’est-à-dire à contrôler vos réactions émotionnelles et à choisir un comportement approprié.

    Par exemple, supposons que vous viviez de l’impatience au bureau par rapport à l’ascenseur qui n’est pas assez rapide, au café qui ne coule pas assez vite ou aux gens dont la démarche est trop lente. Deux choix s’offrent alors à vous: vous énerver ou vous calmer. Vous énerver ne changera pas grand-chose, puisque vous ne pouvez exercer aucun pouvoir sur ces situations. Mieux vaut vous calmer en prenant une bonne respiration pour diminuer l’intensité de votre émotion et la rendre plus acceptable.

  3. La conscience sociale
    La conscience sociale est cette habileté qui vous permet de reconnaître rapidement les émotions des autres et à bien les comprendre. Il n’est pas toujours facile de cerner les émotions des autres. En effet, nous sommes quelquefois si absorbés par nos propres émotions que nous oublions de tenir compte du vécu des autres.

    Cependant il existe une façon simple d’améliorer sa conscience sociale: il s’agit de s’entraîner à observer et à décoder les messages non verbaux transmis par les autres. Un employé qui vous écoute en gardant les bras croisés et en montrant un visage fermé ou encore un client qui soupire fréquemment et qui détourne le regard sont des signes non verbaux dont on doit tenir compte pour comprendre ce que les gens ressentent et ainsi améliorer la qualité de ses relations.

  4. La maîtrise de ses relations
    La maîtrise de vos relations implique, bien sûr, que vous puissiez entretenir des relations de qualité avec les gens de votre entourage mais également que vous soyez capable de résoudre des différends efficacement.

    Si vous devez formuler une critique à un collaborateur, résoudre un conflit avec un collègue, dire non à un client, recevoir une critique de votre superviseur, voilà autant de situations qui exigent que vous puisiez dans votre intelligence émotionnelle pour engager des conversations franches, directes et constructives, et éviter ainsi que des conflits explosent au travail.

En conclusion, faire preuve d’intelligence émotionnelle au travail suppose que vous soyez en mesure de faire de vos émotions vos plus précieuses alliées afin de pouvoir à la fois réussir vos projets et entretenir des rapports de qualité avec vos clients, vos collègues, vos superviseurs et vos collaborateurs.

Sur ce, je vous souhaite un très bel automne et au plaisir de vous retrouver au début novembre pour le prochain bulletin!

La reconnaissance : un puissant outil de motivation

Novembre 2009

Une étude récente démontre que 46 % des employés qui quittent un emploi le font par manque de reconnaissance; 61 % des personnes de ce groupe mentionnent que leur patron n’accorde aucune importance aux facteurs humains et un autre 65 % des gens affirment n’avoir reçu aucune marque de reconnaissance pour le travail accompli au cours des douze derniers mois.

Ainsi, que vous soyez gestionnaire, professeur, adjointe, chargé de projet, coach ou autre, votre efficacité dépend beaucoup de votre capacité à témoigner de la reconnaissance aux gens qui vous entourent. L’aspect le plus difficile en ce qui concerne la reconnaissance est de se souvenir d’en exprimer au moment opportun. Tant que l’expression de la reconnaissance ne devient pas une habitude, nous l’oublions trop souvent. Voici donc quelques suggestions pour arriver à le faire couramment.

  • Rencontrez vos employés tous les mois. Notre formateur et consultant en gestion, Robert Internoscia, suggère aux gestionnaires de rencontrer chaque employé 10 minutes par mois. Le but de ces rencontres est de transmettre les dernières nouvelles aux employés et de leur démontrer de la reconnaissance pour le travail accompli. Au lieu de rencontres individuelles, Robert mentionne que les gestionnaires pourraient également opter pour une réunion d’équipe. Les gens apprécient toujours recevoir des félicitations ou des remerciements en public.
  • Soyez précis dans vos félicitations. Lorsque vous félicitez une personne, soyez le plus précis possible en lui expliquant en quoi ses actions et ses comportements sont louables. Dites quelque chose comme: «J’aime bien la façon dont vous vous occupez du dossier d’Untel. Merci pour votre bon travail.»
  • Ne tardez pas pour féliciter. L’efficacité de la reconnaissance est inversement proportionnelle au temps qui s’écoule entre l’action louable et la reconnaissance. Ainsi, plus vous attendez, moins cette reconnaissance aura d’impact.
  • Remerciez et/ou félicitez deux personnes par jour. N’oubliez pas de penser à ces gens fiables qui vous entourent et dont on fait bien souvent peu de cas. Vous avez sûrement des collaborateurs qui exécutent toujours un bon travail, qui respectent toujours les échéances, qui sont toujours là et qui, pourtant, sont rarement récompensés. Faites-vous un point d’honneur de repérer ces personnes et de les remercier pour leur excellent travail.
  • Transformez les temps morts en périodes de reconnaissance. Par exemple, vous marchez en direction de votre bureau à la sortie d’une réunion avec l’un de vos collaborateurs. Profitez de ces deux minutes de relation pour lui adresser un compliment sur ce que vous avez aimé de lui au cours de la réunion.
  • Appelez les gens par leur nom chaque fois que vous leur adressez la parole. Les gens aiment entendre le son de leur nom et sentent ainsi que la communication est personnalisée.
  • Dites «s’il vous plaît» et «merci». Si vous ne voulez pas avoir l’air trop autoritaire, prenez l’habitude de prononcer ces simples mots. Ce sont des mots magiques!
  • Donnez une carte d’anniversaire. Si vous prenez soin d’inscrire dans cette carte les exploits de la personne au cours de la dernière année, cela sera, à coup sûr, une carte qu’elle n’oubliera pas de sitôt!

Le besoin de reconnaissance chez une personne au travail n’est pas égoïste ou superficiel. Au contraire, cela indique un désir profondément humain de voir sa valeur reconnue. Cela ne coûte rien. Il faut simplement y mettre l’effort et le temps.

Citation du mois
«Il n’y a guère au monde un plus bel excès que celui de la reconnaissance.», Jean de La
Bruyère.

Maîtriser sa colère

Octobre 2009

La théorie sur l’intelligence émotionnelle nous démontre que si nous voulons réussir au travail, il est de toute première importance que nous puissions gérer nos émotions. En effet, lorsque nous ne maîtrisons pas positivement nos émotions, non seulement notre productivité et notre bienêtre s’en ressentent, mais ce sont toutes nos relations avec les autres qui sont perturbées.

La colère est une émotion que l’on éprouve souvent dans le milieu du travail. En effet, nous sommes tous différents, et nous avons des besoins et des points de vue opposés qui peuvent être source de conflits. C’est ainsi que nous éprouvons, tour à tour, de l’impatience, de la frustration, de l’agacement; cela est inévitable. L’important est de ne pas nier ces émotions de façon à pouvoir régler le problème efficacement.

Voici donc une démarche en trois temps pour maîtriser la colère :

  1. Arrêtez et respirez profondément. Cela n’est pas une bonne idée de laisser exploser sa colère. Cela fait des dégâts et cela n’est pas bon pour l’image. Ainsi, lorsque vous sentez la colère vous envahir, arrêtez, respirez profondément ou sortez. Cela vous permettra de vous calmer. L’important est de ne pas réagir tant et aussi longtemps que vous n’aurez pas retrouvé votre calme.
  2. Concentrez-vous sur vos besoins. C’est souvent sur les défaillances de l’autre que nous avons tendance à nous concentrer lorsque nous vivons une émotion de colère. Cela n’est pas efficace puisque nous n’entrons pas alors dans un processus de résolution de problèmes. Lorsque vous vivez de la colère, l’important est de vous concentrer sur vos besoins et sur ce que vous aimeriez recevoir de l’autre personne. Vous aurez ainsi beaucoup plus de chances que vos besoins soient satisfaits si vous êtes en mesure de les identifier clairement.
  3. Communiquez à l’autre ce que vous avez besoin. Lorsque vous retrouvez votre calme et que vous n’éprouvez plus de colère, allez voir la personne et exprimez-lui vos besoins de la façon suivante :
    • Décrivez les faits qui ont déclenché votre colère sans blâmer et sans juger l’autre. Par exemple, au lieu de dire: «Tu ne livres jamais tes rapports à temps.», dites: «J’ai remarqué que, pour les deux derniers mois, j’ai reçu ton rapport le 27 du mois au lieu du 25.»
    • Expliquez à la personne l’impact que cela a sur vous. Par exemple: «Je suis assez préoccupé par cette situation parce que, lorsque je reçois le rapport, je suis alors obligé de travailler à la course pour livrer le travail à temps.»
    • Exprimez clairement à l’autre personne votre besoin. Par exemple: «C’est pourquoi j’aimerais recevoir le rapport le 25 de chaque mois. Est-ce possible pour toi de rencontrer cette échéance?»
    • Vous attendez par la suite que la personne vous propose une solution; sinon, vous en discutez ensemble jusqu’à ce que vous arriviez à résoudre le problème.

La colère, malgré le malaise qui l’accompagne, est une merveilleuse conseillère parce qu’elle vous permet de corriger les situations au travail qui ne font pas votre affaire. L’important est de faire en sorte que la colère ne vous emporte pas et que vous soyez en possession de tous vos moyens.

Citations du mois
«Lorsque quelqu’un te met en colère, sache que c’est ton jugement qui te met en colère.»,
Épictète

La technique de «l’arrêt de la pensée»

Mai 2009

Une technique très efficace à utiliser pour interrompre les pensées négatives et les transformer en pensées positives est celle de «l’arrêt de la pensée». Cette technique consiste à bloquer vos pensées négatives, dès qu’elles apparaissent à votre esprit, en disant simplement à haute voix ou intérieurement: «stop», «arrête» ou «annule».

Par exemple, admettons que vous vous retrouvez avec trois tâches à accomplir dans des délais irréalistes. Vous pourriez alors vous répéter mentalement des phrases telles que: «Oh non! Je ne serai jamais capable de réaliser ces trois tâches à temps. Je serai obligé de travailler tous les soirs.» ou «Je vais rater la partie de hockey de mon fils.» ou «J’aurais intérêt à oublier le voyage que j’ai planifié en fin de semaine.» Et ainsi de suite. C’est à ce moment-là que la technique de «l’arrêt de la pensée» peut être utilisée pour arrêter ce flot de pensées négatives qui envahit votre esprit.

Dès lors, vous pourriez vous demander comment envisager la situation plus positivement. C’est ainsi que vous pourriez voir l’accomplissement de ces trois tâches comme un défi intéressant à relever, comme une possibilité de mettre en pratique les compétences nouvellement acquises ou comme une façon d’impressionner votre patron ou encore comme une occasion de vous affirmer et de négocier avec lui. Cette façon positive de penser fera en sorte que vous trouverez des solutions à proposer, telles que prolonger les délais, obtenir de l’aide, laisser de côté pour l’instant des tâches moins importantes ou demander à votre patron de vous aider à donner priorité à ces tâches.

Au départ, vous utiliserez peut-être la technique de «l’arrêt de la pensée» 50 fois par jour, mais avec la pratique vous verrez que vous l’utiliserez de moins en moins, puisque vous aurez pris l’habitude de maîtriser vos pensées.

La maîtrise de ses pensées est à la disposition de tout le monde pour lutter contre les pensées négatives. Il faut cependant y travailler assidûment, puisque pour bon nombre d’entre nous les pensées négatives surgissent beaucoup plus facilement à l’esprit que les pensées positives. Toutefois le jeu en vaut la chandelle, car vous atteindrez vos résultats avec beaucoup plus de sérénité!

Citation du mois
«La seule chose au monde que vous puissiez maîtriser est ce que vous pensez et ce que vous ressentez au moment présent; mais cela suffit, car il n’y a rien d’autre que vous ayez besoin de maîtriser sur cette terre.» James W. Newman