Octobre 2009
La théorie sur l’intelligence émotionnelle nous démontre que si nous voulons réussir au travail, il est de toute première importance que nous puissions gérer nos émotions. En effet, lorsque nous ne maîtrisons pas positivement nos émotions, non seulement notre productivité et notre bienêtre s’en ressentent, mais ce sont toutes nos relations avec les autres qui sont perturbées.
La colère est une émotion que l’on éprouve souvent dans le milieu du travail. En effet, nous sommes tous différents, et nous avons des besoins et des points de vue opposés qui peuvent être source de conflits. C’est ainsi que nous éprouvons, tour à tour, de l’impatience, de la frustration, de l’agacement; cela est inévitable. L’important est de ne pas nier ces émotions de façon à pouvoir régler le problème efficacement.
Voici donc une démarche en trois temps pour maîtriser la colère :
- Arrêtez et respirez profondément. Cela n’est pas une bonne idée de laisser exploser sa colère. Cela fait des dégâts et cela n’est pas bon pour l’image. Ainsi, lorsque vous sentez la colère vous envahir, arrêtez, respirez profondément ou sortez. Cela vous permettra de vous calmer. L’important est de ne pas réagir tant et aussi longtemps que vous n’aurez pas retrouvé votre calme.
- Concentrez-vous sur vos besoins. C’est souvent sur les défaillances de l’autre que nous avons tendance à nous concentrer lorsque nous vivons une émotion de colère. Cela n’est pas efficace puisque nous n’entrons pas alors dans un processus de résolution de problèmes. Lorsque vous vivez de la colère, l’important est de vous concentrer sur vos besoins et sur ce que vous aimeriez recevoir de l’autre personne. Vous aurez ainsi beaucoup plus de chances que vos besoins soient satisfaits si vous êtes en mesure de les identifier clairement.
- Communiquez à l’autre ce que vous avez besoin. Lorsque vous retrouvez votre calme et que vous n’éprouvez plus de colère, allez voir la personne et exprimez-lui vos besoins de la façon suivante :
- Décrivez les faits qui ont déclenché votre colère sans blâmer et sans juger l’autre. Par exemple, au lieu de dire: «Tu ne livres jamais tes rapports à temps.», dites: «J’ai remarqué que, pour les deux derniers mois, j’ai reçu ton rapport le 27 du mois au lieu du 25.»
- Expliquez à la personne l’impact que cela a sur vous. Par exemple: «Je suis assez préoccupé par cette situation parce que, lorsque je reçois le rapport, je suis alors obligé de travailler à la course pour livrer le travail à temps.»
- Exprimez clairement à l’autre personne votre besoin. Par exemple: «C’est pourquoi j’aimerais recevoir le rapport le 25 de chaque mois. Est-ce possible pour toi de rencontrer cette échéance?»
- Vous attendez par la suite que la personne vous propose une solution; sinon, vous en discutez ensemble jusqu’à ce que vous arriviez à résoudre le problème.
La colère, malgré le malaise qui l’accompagne, est une merveilleuse conseillère parce qu’elle vous permet de corriger les situations au travail qui ne font pas votre affaire. L’important est de faire en sorte que la colère ne vous emporte pas et que vous soyez en possession de tous vos moyens.
Citations du mois
«Lorsque quelqu’un te met en colère, sache que c’est ton jugement qui te met en colère.»,
Épictète