Cultiver l’optimisme – Partie 3

Août 2014

Août 14Pour terminer cette série de bulletins sur l’optimisme, j’aimerais vous partager les deux principaux conseils que les experts nous donnent pour être une personne de plus en plus optimiste dans notre vie.

1. Sélection de l’attention (SA) ou la manière de regarder la vie
Le premier conseil que les experts nous donnent pour être une personne de plus en plus optimiste se résume à toujours diriger notre attention vers ce qui suscite du positif en nous, comme :

  • Fréquenter des personnes optimistes;
  • Remarquer les qualités et les points forts des personnes pessimistes au lieu de voir uniquement leur imperfection;
  • Choisir de nous concentrer chaque instant sur ce qui nous fait du bien. Par exemple, si en nous levant un certain matin, nous avons le choix entre diriger notre attention sur le chant des oiseaux, le bruit des enfants dans le salon, les nombreux dossiers qui attendent au bureau ou les rénovations de la maison, et que nous nous apercevons que c’est le chant des oiseaux qui nous fait du bien, nous déciderons alors de fixer notre attention à cet instant précis sur le chant des oiseaux;
  • Décider de nous attarder aux choses positives de la vie au lieu des choses négatives. Bien sûr, il y a les accidents, les maladies, les pannes, les tracasseries administratives, la pollution, mais il y a aussi les amis, la famille, le travail, la santé, notre niveau de confort. On le sait, plus nous nous concentrons sur du négatif, plus notre humeur chute et plus nous focalisons sur du positif, plus notre état d’esprit s’améliore.

Ceci me fait penser à la conférence de Patch Adams à laquelle j’ai assisté en mars dernier. Il disait que c’est à l’âge de 18 ans qu’il a décidé d’être une personne optimiste et heureuse chaque jour de sa vie. Et qu’à ce jour, à 69 ans, il avait tenu son pari. Il mentionnait qu’être optimiste ne veut pas dire ignorer les événements négatifs de la vie, mais agir malgré les difficultés. À une étudiante qui lui demandait comment prodiguer des soins humains dans le système de santé alors que le temps ne lui permettait pas toujours, il a répondu : « Posez-vous la question comment vous pourriez y arriver, faites confiance à votre créativité et passez à l’action! »

2. Interprétation positive (IP) ou la manière de faire face aux événements
Le deuxième conseil que nous prodiguent les experts pour piloter notre vie avec optimisme est de réaliser que, lorsque nous faisons face à un événement défavorable dans notre vie, l’important n’est pas l’événement en soi, mais bien la façon dont nous avons de percevoir cet événement.

Ainsi, une personne optimiste percevra l’événement défavorable non pas comme un danger, mais comme une opportunité qui se présentera et qui lui permettra de rebondir.

C’est ce que suggère la signification du mot Crise en chinois sur la photo de ce bulletin. Deux idéogrammes sont associés pour définir le mot Crise : un idéogramme pour danger et un idéogramme pour opportunité. Donc, il appartient à chacun de nous de percevoir l’événement défavorable comme un danger ou une opportunité.

Martin Seligman, psychologue de renommée internationale sur l’optimisme, a créé la méthode ABCDE pournous permettre de voir les opportunités derrière un événement défavorable :

A : adversité
Dans un premier temps, il s’agit de reconnaître les faits de la situation problématique. À titre d’exemple : « J’ai échoué à mon examen de promotion de l’automne dernier en gestion. »

B : beliefs (croyances)
Deuxièmement, il convient de nous interroger sur nos croyances actuelles concernant cette situation difficile. Est-elle de notre responsabilité ou reliée à des événements extérieurs, est-elle permanente ou temporaire, est-elle spécifique ou généralisée? Nous parlons ici de la partie 1 du bulletin sur l’optimisme.

C : conséquences négatives
Dans un troisième temps, nous pouvons commencer à nous interroger sur les conséquences négatives de la situation rencontrée. Quelles sont-elles? Quelle est la probabilité que ces conséquences surviennent? Dans l’exemple ci-dessus, les conséquences négatives peuvent être : « Mon plan de carrière est remis en question. » ou « Je n’aurai pas l’occasion de postuler pour un poste de gestion avant quatre ans. »

D : délégitimation (confrontation positive)
Puis vient le temps de la confrontation positive. Y aurait-il des effets positifs à cette situation? En quoi représenterait-elle une opportunité? Avons-nous une marge de manoeuvre pour reprendre les choses en main?

Dans l’exemple ci-dessus, cela pourrait être : « Un des effets positifs est que je consacrerai plus de temps à mon jeune garçon de trois ans au cours des prochaines années puisque ma promotion en gestion aurait occasionné beaucoup de voyages à l’extérieur du pays. » « Pour reprendre les choses en main cependant, je m’inscrirai de nouveau dans quatre ans à cet examen de promotion et entretemps, je commencerai un certificat en gestion qui est un prérequis à cette promotion. »

E : énergie
C’est le temps de la dynamisation. Il s’agit de prendre des décisions et de passer à l’action pour rebondir.

Dans l’exemple ci-dessus, s’inscrire à un programme de certificat en gestion s’avérerait peut-être une solution.
En conclusion, l’optimisme est une manière de regarder la vie (SA) et une manière de faire face aux événements (IP) afin de percevoir toute chose comme une chose bonne. Certains experts appellent cette formule l’équation de l’optimisme durable :

O = SA + IP*

Sur ce, je vous souhaite un beau retour au travail et au plaisir de vous retrouver en septembre pour le prochain bulletin.


* Source : MANDEVILLE, Lucie. Le bonheur extraordinaire des gens ordinaires, Les Éditions de l’Homme, 2010, p. 211

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