Gestion de soi

Novembre 2007

Êtes-vous une personne «workaholic»?
Pour certaines personnes, le travail peut prendre une place disproportionnée dans leur vie. Il y aurait alors lieu de se demander s’il n’y aurait pas là une tendance à être une personne «workaholic».

D’abord, mentionnons que les personnes qui sont «workaholic» peuvent représenter des modèles de productivité pour elles-mêmes et pour l’organisation. En effet, on voit toujours ces personnes accomplir une bonne quantité de travail et atteindre beaucoup de résultats. On les reconnaît par leur très grande capacité à s’auto-motiver, par leur vif intérêt au travail et par leur désir constant de réussir et de performer. Elles détestent perdre leur temps.

Alors, quel est donc le problème avec les personnes «workaholic»? Le problème survient lorsque ces personnes ressentent un besoin tel de réussir et de performer que le travail occupe la très grande partie de leurs soirées, de leurs fins de semaine et de leurs vacances. Comme elles travaillent de longues heures, cela affecte négativement leur santé, leurs relations familiales et leur équilibre de vie.

Répondez aux six questions ci-dessous et évaluez si vous avez tendance à être une personne «workaholic»:

  1. Passez-vous régulièrement une partie de votre fin de semaine à faire du travail de bureau?
  2. Apportez-vous du travail avec vous lorsque vous partez en vacances?
  3. Appelez-vous le bureau dans les deux heures qui suivent votre arrivée dans un lieu de vacances?
  4. Vos amis proches proviennent-ils majoritairement de votre milieu de travail ou de l’extérieur du bureau?
  5. Lors de vos rencontres sociales, est-ce que la très grande partie de vos conversations tourne autour du travail?
  6. Apportez-vous votre cellulaire avec vous lorsque vous sortez en famille ou lors de vos loisirs?

Si vous avez répondu oui aux six questions ci-haut, vous avez tendance à être une personne «workaholic». Si vous désirez vous améliorer, essayez de cultiver des intérêts et des passe-temps non compétitifs autres que le travail. Passez plus de temps avec votre famille et vos amis. Et bloquez ce temps dans votre agenda pour vous engager à faire ces activités.

Ce n’est pas l’argent mais le temps qui fait le bonheur
Selon un sondage CROP – La Presse, effectué en septembre 2007, 28% des québécois estiment que pour être plus heureux, il leur faudrait plus de temps. C’est le facteur qui a le plus d’importance pour les québécois pour leur bonheur. Les autres personnes aimeraient avoir une meilleure santé (22%), plus d’argent (16%), plus d’amis (6%) ou même plus d’amour (8%).

Ce manque de temps ne semble pas être lié nécessairement à la course folle de parents de jeunes enfants. Il semble être plutôt relié à l’importance générale accordée au travail dans la vie. Ainsi, on observe que 40% des 18-34 ans aimeraient avoir plus de temps mais qu’aussi 34% des 35-54 ans désireraient avoir plus d’heures dans leurs semaines.

Citation du mois
«Il y a pour l’homme trois événements: naître, vivre et mourir. On ne se sent pas naître, nous avons peur de mourir et nous oublions de vivre». Jean de La Bruyère